Question 49. Elle n’a pas de signe pubertaire à 17 ans, que faire ?
La demande
Le préliminaire
La question traduit une angoisse bien justifiée de la part de la jeune fille. À cet âge, une aménorrhée primaire ne doit plus être considérée comme banale.
Le médecin généraliste va devoir rechercher des signes pouvant l’orienter vers différentes pathologies, en particulier les troubles endocriniens, les tumeurs cérébrales (hypophyse), les tumeurs ovariennes, les maladies génétiques et toutes les malformations de l’appareil génital.
La première consultation
Après avoir laissé s’exprimer la jeune fille très angoissée, le médecin la rassure sur les possibilités de traitement.
L’interrogatoire recherche des antécédents familiaux éventuels. Il faut également rechercher des signes associés : céphalées, troubles visuels, fatigues, douleurs abdomino-pelviennes, etc.
L’examen clinique doit être complet : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires, palpation de la thyroïde, inspection de la pilosité pubienne et axillaire, examen des seins et palpation de l’abdomen. Le toucher rectal paraît nécessaire.
Il prescrit un bilan d’examen complémentaire : un bilan sanguin (NFS, VS, glycémie à jeun, TSH, FSH, LH, œstradiol, progestérone, 17 OH, cortisol), radiographie pour détermination de l’âge osseux et une échographie pelvienne.
À la fin de la consultation, le médecin prévoit une prochaine consultation pour revoir la patiente avec tous les résultats afin de l’adresser à un médecin spécialisé pour ce problème.
Lors de cette nouvelle consultation le médecin généraliste devra laisser la patiente exprimer ses angoisses et faire preuve de beaucoup d’empathie.
Le point de vue du gynécologue