CHAPITRE 47 TRAITEMENT DE L’ENDOCARDITE BACTÉRIENNE
GÉNÉRALITÉS
L’endocardite infectieuse est une maladie particulière pour au moins trois raisons.
Premièrement, ni l’incidence ni la mortalité de la maladie n’ont diminué au cours des 30 dernières années [1]. Malgré les importants progrès des procédures diagnostiques et thérapeutiques, cette maladie garde toujours un mauvais pronostic et une mortalité élevée. Deuxièmement, l’endocardite infectieuse n’est pas une maladie uniforme, mais présente une variété de formes différentes, variant en fonction de la manifestation clinique initiale, de la maladie cardiaque sous-jacente (le cas échéant), du micro-organisme impliqué, de la présence ou l’absence de complications, et des caractéristiques du patient. Pour cette raison, I’endocardite infectieuse nécessite une approche multidisciplinaire, impliquant les médecins, les cardiologues, les chirurgiens, les microbiologistes, les infectiologues, les radiologues… .
Troisièmement, les recommandations sont souvent basées sur des avis d’experts en raison de la faible incidence de la maladie, de l’absence d’essais randomisés, et le nombre limité de méta-analyses [2, 3]. La mise à jour récente des recommandations éditées par l’European Society of Cardiology (ESC) permet de faire le point sur la prise en charge thérapeutique de l’endocardite infectieuse [4].
ÉPIDÉMIOLOGIE
Évolution de l’épidémiologie des endocardites
L’endocardite infectieuse est une pathologie peu fréquente (31 cas/million d’habitants/an en France soit environ 2000 cas par an) [5] mais grave (mortalité globale autour de 20 %). Son incidence en France et dans le monde reste stable. En revanche, le profil épidémiologique de l’endocardite infectieuse (EI) s’est considérablement modifié au cours de ces dernières années, en particulier dans les pays industrialisés [1]. Cette pathologie qui affectait principalement le jeune adulte porteur d’une valvulopathie préexistante parfaitement identifiée (principalement rhumatismale) touche maintenant des patients plus âgés qui développent le plus souvent une endocardite nosocomiale et associée aux procédures de soins, soit chez des patients n’ayant pas de valvulopathie préexistante connue (le plus souvent présente mais ignorée), soit chez des patients porteurs de prothèse valvulaire [6]. L’incidence de l’endocardite connaît donc des grandes variations en fonction de l’âge et du sexe des individus ainsi que la valvulopathie sous-jacente. Cette incidence est de 175 cas par million chez l’homme âgé de 75 à 80 ans et de 4 000 cas par million chez le porteur de prothèse cardiaque mécanique [7].
Des nouveaux facteurs de prédisposition ont été évoqués : la toxicomanie intraveineuse, les prothèses valvulaires, les scléroses valvulaires dégénératives -souvent méconnues et liées au vieillissement de la population- et la réalisation d’actes invasifs à risque de bactériémie, responsables d’endocardites nosocomiales et liées aux procédures de soins. L’endocardite nosocomiale représente désormais jusqu’à 30 % des EI [8].
Cette évolution a eu au moins deux conséquences : d’une part la stabilité de l’incidence des endocardites infectieuses malgré la disparition des valvulopathies rhumatismales et d’autre part la modification du profil microbiologique de l’EI. Dans les séries internationales récentes [9, 10], les staphylocoques ont supplanté les streptocoques oraux et occupent la première place dans la répartition des micro-organismes responsables d’EI. En France, l’enquête épidémiologique conduite en 1999 a également montré une baisse significative de l’incidence des endocardites à streptocoques oraux. Mais cette diminution a été compensée moins par l’augmentation des EI à staphylocoques que par l’augmentation des EI à streptocoques du groupe D, qui représentaient 25 % de l’ensemble des microorganismes responsables d’endocardites [5].
Endocardites sur prothèse valvulaire
Le fait d’avoir une prothèse constitue le facteur de risque présumé le plus élevé de survenue d’endocardite infectieuse (tableau 47.1) ; le risque est mille fois plus élevé que dans la population générale. Les endocardites infectieuses peuvent survenir dans les premiers mois suivant la pose de la prothèse, elles sont alors le plus souvent la conséquence d’une inoculation périopératoire. Le risque d’endocardite persiste à distance de l’intervention et le risque cumulé d’endocardite infectieuse tardive sur prothèse valvulaire augmente progressivement avec le temps et dépasse 5 % 5 ans après l’intervention.
Groupe A : Cardiopathies à haut risque | Groupe B : Cardiopathies à risque moins élevé |
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Prothèses valvulaires (mécaniques, homogreffes ou bioprothèses) Cardiopathies congénitales cyanogènes non opérées et dérivations chirurgicales (pulmonaire-systémique). Antécédents d’endocardite infectieuse | Valvulopathies : IA, IM, RA* · PVM* avec IM et/ou épaississement valvulaire Bicuspidie aortique Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA* Cardiomyopathie hypertrophique obstructive (avec souffle à l’auscultation) |
*IA : insuffisance aortique; IM : insuffisance mitrale; RA : rétrécissement aortique; PVM : prolapsus de la valve mitrale; CIA : communication interauriculaire (cardiopathie non à risque).
Endocardites survenant chez l’usager de drogues intraveineuses
Chez les patients utilisateurs de drogues intraveineuses, l’endocardite survient chez des patients sans antécédent de pathologie valvulaire. L’incidence exacte de l’endocardite infectieuse dans cette population n’est pas connue mais les donnes récentes montrent une augmentation du nombre d’hospitalisations pour des endocardites survenant chez les usagers de drogues intraveineuses [11]. Leur siège est dans 60 % des cas la valve tricuspide et dans 40 % des cas les valves mitrale ou aortique [1]. Les particules injectées peuvent endommager l’endothélium de valves cardiaques, favorisant ainsi le développement futur de l’endocardite [12]. Les bactéries en cause sont S. aureus (66 %), Streptococcus spp. (25 %), Pseudomonas aeruginosa et les entérobactéries (7 %), Enterococcus spp (3 %), et les levures (2 %) [13]. Le pronostic des endocardites sur valve native du cœur droit est relativement bon et la mortalité reste faible chez ces patients qui sont en général jeunes et sans antécédents.
Microbiologie
Endocardite infectieuse à hémocultures positives
Il s’agit de la majorité des endocardites infectieuses, soit environ 85 %. Les micro-organismes en cause sont principalement les streptocoques et les staphylocoques [10].
Endocardites à streptocoques et entérocoques
Les streptocoques oraux (auparavant appelé « viridans ») constituent un groupe hétérogène de micro-organismes, dont les principales espèces sont S. sanguis, S. mitis, S. salivarius, S. mutans et dont on rapproche Gemella morbillorum (anciennement S. morbillorum). Ces micro-organismes sont normalement présents au niveau de la région oro-pharyngée et sont presque toujours sensibles à la pénicilline G. Il faut distinguer les bactéries du groupe «S. milleri » ou «S. anginosus » (S. anginosus, S. intermedius et S. constellatus) car elles ont tendance à entraîner la formation d’abcès et générer des septicémies, ce qui requiert une antibiothérapie prolongée par rapport aux endocardites infectieuses à streptocoques oraux.
Endocardites à staphylocoques
Une bactériémie à staphylocoque peut se produire lorsque la barrière naturelle, la peau, est rompue, lésée et que la bactérie peut pénétrer dans la circulation sanguine. S. aureus est maintenant la première cause d’endocardite infectieuse dans la plupart des pays en voie de développement. L’étude publiée en 2009 par Murdoch et al. montre que 31 % des endocardites infectieuses sont dues à cette bactérie [10].
S. aureus est très virulent, il induit des infections graves et l’endocardite à S. aureus se caractérise par une apparition subite des symptômes, dont la fièvre. Classiquement les endocardites infectieuses staphylococciques sur valve native sont dues à S. aureus (staphylocoque à coagulase positive) et lorsque l’origine de l’infection est communautaire, il s’agit habituellement de souches sensibles à l’oxacilline. Dans les endocardites sur prothèse, les staphylocoques sont plus fréquemment des staphylocoques à coagulase négative (SCN) (ex. : Staphylococcus epidermidis, Staphylococcus capitis, Staphylococcus hominis, etc.), souvent résistants à l’oxacilline. Cependant, dans une étude de 1779 cas d’endocardite infectieuse colligés de façon prospective dans 16 pays (International Collaboration on Endocarditis), S. aureus était non seulement la première cause d’endocardite infectieuse mais aussi la première cause d’endocardite infectieuse sur prothèse valvulaire. Les souches de S. aureus étaient résistantes à la méthicilline (SARM) dans 25 % des cas [14]. Inversement, les SCN peuvent également occasionner des EI sur valve native [15], en particulier S. lugdunensis, qui donne des présentations cliniques très agressives.
En France, l’augmentation au cours des 20 dernières années de la moyenne d’âge des patients et de la proportion des endocardites à staphylocoque doré pourrait être responsable du maintien de ces taux élevés de décès, en compensant le bénéfice apporté par un recours plus fréquent à la chirurgie [16].
Endocardites infectieuses à hémocultures conventionnelles toujours négatives
Ces EI sont dues à des bactéries à développement intracellulaire obligatoire ou prédominant : Coxiella burnetii, Chlamydia, Bartonella, et Tropheryma whipplei responsable de la maladie de Whipple. Dans une vaste étude menée en France sur 740 cas d’endocardite infectieuse à hémocultures négatives, Coxiella burnetii a été identifié dans 37 % des cas (fièvre Q) et Bartonella sp. dans 12,4 % des cas [17]. Le diagnostic de ces EI repose sur des prélèvements spécifiques pour cultures cellulaires et amplification génique.
PHYSIOPATHOLOGIE
Lésions anatomiques et immunologiques
L’endocardite infectieuse est caractérisée par la localisation et la prolifération au niveau de l’endocarde de germes véhiculés par le sang. L’endocarde est normalement résistant à la colonisation et aux infections par des bactéries circulantes. Toutefois une rupture mécanique de l’endothélium cardiaque va entraîner la production de facteurs tissulaires et un dépôt fibrinoplaquettaire initialement stérile, constituant le processus normal de guérison. Les lésions endothéliales peuvent résulter d’une turbulence du flux sanguin, de la présence d’électrodes ou d’un cathéter, d’un phénomène inflammatoire (RAA) ou être d’origine dégénérative chez la personne âgée. Cette lésion proliférante facilite l’adhésion et l’infection bactérienne. À l’occasion d’une bactériémie, les bactéries adhèrent à l’endocarde lésé et s’y multiplient, avec pour conséquence le développement de lésions infectieuses associant :
– des végétations constituées d’appositions successives d’amas fibrinoplaquettaires, au sein desquels on trouve des colonies microbiennes et des cellules inflammatoires ;
– des lésions de destruction valvulaire, ulcération et perforation.
Bactériémies transitoires
La bactériémie et la capacité d’adhésion des micro-organismes jouent un rôle crucial dans la survenue d’une endocardite infectieuse. Les bactériémies ne sont pas uniquement les conséquences de gestes invasifs, mais peuvent se voir également après des gestes anodins (brossage dentaire par exemple). Ces bactériémies spontanées sont de faible niveau et de courte durée [1-100 unités formant colonie (UFC)/mL de sang pour moins de 10 min], mais leur incidence élevée peut expliquer pourquoi la plupart des cas d’endocardites infectieuses ne sont pas liés à un acte invasif [18].
Pathogènes microbiens et défenses de l’hôte
Les bactéries classiquement à l’origine d’endocardite infectieuse (S. aureus, Streptococcus spp. et Enterococcus spp.) partagent les propriétés d’adhésion aux valves endommagées, la capacité de déclencher des phénomènes locaux procoagulants, et de nourrir les végétations infectées dans lesquelles ils peuvent survivre [19]. Les bactéries sont dotées de nombreuses molécules de surface leur permettant d’adhérer aux valves endommagées (par exemple le fibrinogène, la fibronectine, les protéines plaquettaires) et de déclencher l’activation plaquettaire.
Après la colonisation, les bactéries adhérentes peuvent échapper aux défenses de l’hôte (ex. : les bactéries à Gram positif résistantes au complément) ou bien être la cible de protéines microbicides plaquettaires (PMP) produites par les plaquettes activées qui peuvent tuer les microbes en perturbant leur membrane plasmique. Les bactéries récupérées chez des patients avec une endocardite bactérienne sont généralement résistantes aux PMP, alors que les bactéries isolées chez des patients atteints d’autres infections sont sensibles [20]. Un mécanisme d’échappement aux PMP est une caractéristique des bactéries induisant des endocardites infectieuses.
ASPECTS CLINIQUE ET SÉMÉIOLOGIQUE
Clinique
– Le syndrome infectieux se traduit par une fièvre pratiquement toujours présente mais d’allure variable, clochers thermiques avec frissons dans les formes aiguës, fébricule prolongé parfois non ressentie dans les formes chroniques. La splénomégalie est présente dans 20 à 40 % des cas. Jusqu’à 90 % des patients présentent de la fièvre, souvent associée à des symptômes systémiques des frissons, une perte d’appétit et perte de poids [2].
– Les signes cardiaques sont liés à l’insuffisance ou la perforation valvulaire. L’apparition, la modification ou la majoration d’un souffle cardiaque permet d’authentifier la localisation de l’infection avec une grande valeur diagnostique. Le souffle cardiaque est retrouvé chez 85 % des patients. Cependant l’absence de souffle ne permet pas d’exclure le diagnostic d’endocardite infectieuse.
– D’autres manifestations plus rares peuvent survenir dans l’évolution de la pathologie, l’insuffisance cardiaque mais encore des complications telles que des atteintes coronariennes ou péricardiques.
– Toute fièvre chez un sujet porteur d’un souffle cardiaque doit faire évoquer le diagnostic d’endocardite et pratiquer des hémocultures.
– Des complications périphériques peuvent se manifester de façon inconstante mais avec une grande valeur diagnostique :
Diagnostic
Le diagnostic de l’endocardite repose sur deux examens de référence que sont les hémocultures et l’échocardiographie. Les hémocultures sont la pierre angulaire du diagnostic et permettent d’isoler le germe responsable dans 80 à 90 % des endocardites. Trois prélèvements sanguins veineux doivent être réalisés. Il est capital qu’ils soient pratiqués avant toute antibiothérapie. Le prélèvement des cathéters veineux centraux doit être évité en raison du risque élevé de contamination (faux positifs, en général liés au staphylocoque). Bien que les endocardites bactériennes causées par des anaérobies soient rares, les cultures doivent être incubées dans des atmosphères à la fois aérobie et anaérobie pour détecter les micro-organismes tels que Bacteroides ou Clostridium. La majorité des micro-organismes poussent en quelques jours mais lorsque les prélèvements restent négatifs au bout de 5 jours, une culture sur gélose chocolat est envisageable afin de détecter les micro-organismes à croissance difficile : bactéries du groupe HACCEK, Brucella, streptocoques déficients et les levures, raison pour laquelle toute suspicion d’endocardite doit être signalée au microbiologiste. Les endocardites pour lesquelles aucun micro-organisme pathogène ne peut être identifié dans les prélèvements sanguins avec les techniques habituelles de laboratoire représentent 2,5 à 31 % des endocardites. La principale cause est l’antibiothérapie introduite avant le prélèvement des hémocultures. Les autres causes fréquentes comprennent les germes fastidieux, à croissance lente, et les micro-organismes non cultivables que l’on retrouve plus fréquemment dans les endocardites sur prothèse valvulaire, les porteurs de cathéters veineux centraux, de pace-makers, chez les insuffisants rénaux et les sujets immunodéprimés. L’identification de ces agents infectieux requiert des méthodes spécifiques telles que l’analyse sérologique (immunofluorescence indirecte ou ELISA) pour Coxiella burnetii, Bartonella sp., la recherche d’anticorps anti nucléaires et de facteurs rhumatoïdes suivie d’une PCR spécifique pour T. whipplei et Bartonella sp. et les champignons. Lorsqu’elles sont disponibles, les biopsies valvulaires doivent être testées avec une large gamme de PCR (16S et 18S ARN) et des techniques immunohistologiques [17].
L’échocardiographie est le deuxième examen de référence dans l’endocardite. Elle doit être effectuée rapidement dès que l’endocardite est suspectée. Son intérêt est triple : elle permet de confirmer le diagnostic lorsqu’elle montre une des lésions caractéristiques de l’endocardite infectieuses que sont une végétation, un abcès, une perforation valvulaire ou une désinsertion de prothèse. Elle a également une valeur pronostique prouvée, permettant d’apprécier la sévérité des dégâts valvulaires ainsi que le risque embolique et enfin un intérêt capital dans la décision thérapeutique car elle permet de faire un bilan pré-opératoire des lésions et oriente le choix du type de chirurgie. La sensibilité de l’échocardiographie transthoracique (ETT) est de 70 à 80 % et celle de l’échocardiographie transoesophagienne (ETO) est de 90 à 100 % [21]. Dans les endocardites sur prothèse valvulaire, la sensibilité de l’ETT est moindre et l’ETO est indispensable. En cas de forte présomption clinique et de négativité de l’ETT, celle-ci doit être répétée 7 à 10 jours plus tard, les anomalies pouvant devenir visibles secondairement, même sous traitement. Pour les patients présentant une bactériémie à S. aureus ou une candidémie, l’échocardiographie de routine se justifie compte tenu de la fréquence de l’endocardite infectieuse dans ce cadre, de la virulence des micro-organismes et de l’effet dévastateur de l’atteinte cardiaque [22].
Certains éléments diagnostiques mineurs sont compatibles avec le diagnostic d’endocardite mais sont non spécifiques et peuvent être absents : c’est le cas de l’anémie normochrome normocytaire, de l’hyperleucocytose, de l’augmentation de la vitesse de sédimentation et de la protéine C-réactive. La classique hématurie n’est pas souvent retrouvée ; les anomalies immunologiques, que ce soit la présence de complexes immuns circulants, d’une cryoglobulinémie ou d’un facteur rhumatoïde sont inconstantes et doivent être interprétées avec prudence.
Devant la difficulté de diagnostic de l’endocardite et la diversité des signes et symptômes qui peuvent conduire à ce diagnostic, des classifications ont été proposées : la classification habituellement utilisée est celle de Duke (critères de Duke). Ces critères n’ont toutefois qu’une valeur d’orientation, ils peuvent être pris en défaut, et ne remplacent pas le jugement clinique (tableau 47.2).
Endocardite certaine |
a) Critères histologiques |
b) Critères cliniques (tels que définis dans le tableau 47.3) |
Endocardite possible |
Endocardite exclue |
Diagnostic différentiel expliquant les signes cliniques d’endocardite Disparition des manifestations d’endocardite, en l’absence – ou avec moins de 4 jours – d’antibiothérapie Absence de lésions histologiques d’endocardite à l’intervention ou à l’autopsie, en l’absence – ou avec moins de 4 jours – d’antibiothérapie |
1Streptocoques déficients compris.
2À l’exclusion des staphylocoques à coagulase négative lorsqu’ils ne sont retrouvés que sur une seule hémoculture et des micro-organismes qui ne sont pas susceptibles d’entraîner une endocardite.
PLACE DE LA CHIRURGIE
Le traitement chirurgical de l’endocardite infectieuse permet d’améliorer la survie des patients. Le recours à la chirurgie de réparation ou de remplacement valvulaire a significativement augmenté et s’avère nécessaire pour environ la moitié des patients atteints d’endocardite infectieuse [23]. Les indications les plus fréquentes rapportées en Europe sont l’insuffisance cardiaque congestive (60 %), les septicémies réfracséries rapportées [25]. D’une manière générale, le pronostic est meilleur si la chirurgie est effectuée précocement, avant que la destruction des tissus cardiaques et la détérioration de l’état général du patient n’augmentent les risques de l’intervention.
Les indications de la chirurgie dans l’endocardite du cœur gauche sur valves natives sont [5] :