41: TRAITEMENT DES INFECTIONS URINAIRES BACTÉRIENNES

CHAPITRE 41 TRAITEMENT DES INFECTIONS URINAIRES BACTÉRIENNES 





GÉNÉRALITÉS





Classification


Elle se fait selon la symptomatologie et la localisation de l’infection éventuelle :



NB : Ce terme peut prêter à confusion car les Anglo-Saxons utilisent le terme de pyelonephritis pour désigner « l’ensemble des inflammations de l’interstitium rénal, qu’elles soient d’origine microbienne ou non » (Dictionnaire de médecine, Flammarion).


La fièvre et les douleurs lombaires sont fréquentes alors que les signes fonctionnels urinaires le sont moins :




Diagnostic


Il repose sur la symptomatologie et sur l’examen des urines qui impose un protocole de prélèvement parfaitement rigoureux. Les conditions suivantes doivent être respectées :



L’infection des voies urinaires peut être affirmée en cas de bactériurie supérieure ou égale à 105 UFC/mL (100 000 germes/mL) détectée par les nitrites, associée à une leucocyturie (> 104 éléments/mL). C’est la bactériurie qui prédomine, l’hyperleucocyturie pouvant faire défaut dans certaines infections urinaires. Une hématurie est parfois associée, toutefois elle ne constitue pas un facteur de gravité.


L’examen des urines est réalisé en premier lieu grâce à une bandelette urinaire (détection des leucocytes et des nitrites) dont le seuil de détection de la leucocyturie est de 104/mL. L’absence de leucocytes et de nitrites à la bandelette exclut le diagnostic de cystite avec une probabilité supérieure à 95 % (excellente valeur prédictive négative).


L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) permet de quantifier la bactériurie et de réaliser un antibiogramme. Il se pratique quand le résultat de la bandelette est douteux et systématiquement lors des cystites compliquées, pyélo-néphrites (y compris les infections urinaires sur sonde), et durant la grossesse.




Facteurs favorisant la survenue des infections urinaires













Nitrofurantoïne


La nitrofurantoïne (Furadantine, Furadoine, Micodoïne) présente un spectre adapté aux infections urinaires. La sensibilité des germes uropathogènes semble se maintenir dans le temps et être une bonne alternative aux fluoroquinolones dans le traitement des cystites non compliquées.


Environ 40 % de la dose absorbée est retrouvée dans les urines sous forme inchangée active. Aux doses thérapeutiques, les concentrations urinaires maximales sont de 50 à 150 μg/mL durant les trois premières heures. Deux facteurs sont susceptibles de diminuer l’activité de la nitrofurantoïne :



Il est recommandé de ne pas l’utiliser de façon prolongée à titre préventif du fait de la survenue d’effets indésirables pulmonaires (pneumopathie interstitielle, fibrose) et hépatiques (cytolyse, hépatite chronique active, cirrhose). Ainsi la nitrofurantoïne ne peut plus être recommandée en prévention dans la cystite récidivante. Elle garde une place en traitement curatif des cystites documentées ou récidivantes dues à des bactéries multi-résistantes [1].







STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE




Cystites (en dehors de la grossesse)



Cystites simples


Trois durées de traitement peuvent être envisagées :



Les schémas thérapeutiques suivants peuvent être utilisés par ordre préférentiel :



Les schémas thérapeutiques suivants ne sont plus recommandés en traitement probabiliste des cystites aiguës simples mais peuvent être prescrits en fonction de l’antibiogramme :


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May 4, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 41: TRAITEMENT DES INFECTIONS URINAIRES BACTÉRIENNES

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