41: Rééducation des brûlures du membre inférieur

Chapitre 41 Rééducation des brûlures du membre inférieur



Le membre inférieur permet la station verticale, l’accroupissement et le port de charges lourdes, la marche et la course. Il permet donc d’investir son environnement, de se déplacer plus ou moins rapidement, de monter ou descendre des escaliers.


Sur le plan esthétique, toute affection visible du membre inférieur entraînera une volonté de dissimulation. Le port de pantalon deviendra indispensable. Le short ne sera plus toléré chez l’homme comme chez la femme, l’exposition des membres inférieurs lésés deviendra insupportable.


Sur le plan fonctionnel, ce sera une difficulté d’hygiène corporelle, d’habillage, de la station debout, de l’accroupissement, de la marche et la course, auxquelles s’ajoutent douleurs, prurit, dysesthésies et fréquemment paralysie.



Ces complications entraînent des limitations fonctionnelles et des problèmes esthétiques [1]. Elles peuvent se répercuter secondairement sur les éléments sous-jacents entraînant adhérence, capsulite rétractile, atrophie musculaire et complications orthopédiques.





Il peut aussi exister des complications neurologiques périphériques : paralysie du sciatique poplité externe initiale par brûlure profonde au niveau de la tête du péroné, ou secondaire par compression due à une rétraction circulaire cicatricielle à ce niveau ou, parfois, des polynévrites dites de réanimation ou toxiques par antibiothérapie ou par aggravation d’une tare médicale (éthylisme, diabète).


Une complication cicatricielle d’une grande fréquence est l’apparition d’un prurit d’origine neuropathique pouvant provoquer des lésions de grattage. Il n’est bien calmé que par les antiépileptiques. Une ischémie aiguë ou une carbonisation peuvent entraîner une amputation à tout niveau.



Traitements rééducatifs


Ils s’appuient sur deux principes :




Une fois les complications cicatricielles installées, ces traitements ne sont curatifs que par la rééducation durant la phase inflammatoire. Il est impératif de souligner qu’ils ne font appel à la chirurgie réparatrice qu’à la maturation cicatricielle, c’est-àdire plus d’un an après l’accident.


Le maintien et l’obtention de la mobilité articulaire imposent la sauvegarde et/ou la recherche de la capacité cutanée maximale par les traitements rééducatifs préventifs et curatifs.


Quant à l’esthétique, les techniques de rééducation sont d’une efficacité modeste. La chirurgie réparatrice elle-même ne pourra pas toujours supprimer l’aspect disgracieux des greffes meshées ou des dyschromies, cette chirurgie sera surtout fonctionnelle. Il convient alors davantage de faire accepter au brûlé sa nouvelle image corporelle.


Sep 21, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 41: Rééducation des brûlures du membre inférieur

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