Chapitre 22 Conservation utérine. Intervention de Manchester et artifice de Shirodkar

Fig. 22.1 Dessin de synthèse.

1. Incision vaginale en « T » et péricervicale. 2. Dissection de l’isthme utérin. 3. Dissection utérovésicale. 4. Dissection postérieure. 5. Dissection et section des utérosacrés. 6. Croisement antérieur des utérosacrés. 7. Section du col sous ce croisement.

Pistes de lecture

Déterminer, dans les temps opératoires successifs, ce qui relève de la technique d’amputation du col et de la remise en tension des ligaments utérosacrés.

Détailler les temps de cure de cystocèle.

L’intervention de Manchester a été largement pratiquée avec des résultats satisfaisants à moyen terme. Son principe est fondé sur la remise en tension des ligaments utérosacrés croisés et suspendus à la face antérieure de l’isthme utérin (artifice de Shirodkar), associé à un temps de résection du col utérin.

Elle présente donc l’avantage de conserver l’utérus des patientes et réalise une technique de suspension de l’utérus en remettant en tension les ligaments suspenseurs utérosacrés (fig. 22.2). La résection du col vient compléter l’efficacité de cette remise en place, notamment en cas d’allongement du col utérin, fréquente en cas d’hystérocèle.

Fig. 22.2 Intervention de Shirodkar.

A. Ligaments utérosacrés suspendus à la paroi antérieure de col utérin (1) ; col utérin (2). B. Vue latérale de la suspension par les ligaments utérosacrés.

Proposée dans les cures de prolapsus par voie basse, elle a été appliquée dans les cures de cystocèle comme dans les cures d’hystérocèle.

Cette intervention n’utilise pas de techniques de suspension, ce qui en fait la faiblesse en termes de résultats au long cours. Par ailleurs, ses indications sont limitées aux seules hystérocèles, les résultats en cas de cystocèle associée étant moins favorables. De plus, il a été décrit de nombreuses incontinences urinaires d’apparition secondaire.

Description

Mise en place des pinces de Kocher et infiltration

L’intervention débute par une incision en « T ». On débute donc par la mise en place des pinces de Kocher, puis l’infiltration comme décrit pour l’intervention de suspension paravaginale. Les pinces de Museux sont mises en place sur le col utérin et maintenues en traction.

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