2: Système squelettique

Chapitre 2


Système squelettique





ARTICULATIONS


Chaque fois que deux os ou plus s’assemblent, en d’autres termes, s’unissent, une articulation se forme.



Classification structurelle des articulations


Structurellement, une articulation se définit comme l’union de deux os (ou plus) par un tissu mou. La classification structurelle des articulations comprend trois types d’articulations : (1) fibreuses, (2) cartilagineuses et (3) synoviales (figure 2-3). Les articulations fibreuses sont unies par un tissu fibreux dense, les articulations cartilagineuses par un fibrocartilage et les articulations synoviales par une capsule fibreuse fine tapissée intérieurement par une membrane synoviale, formant une cavité articulaire close qui contient du liquide synovial. Seules les articulations synoviales possèdent une cavité articulaire et du cartilage articulaire qui recouvre les surfaces articulaires des os.




Classification fonctionnelle des articulations


D’un point de vue fonctionnel, une articulation se définit par sa capacité de permettre le mouvement entre deux os (ou plus). La classification fonctionnelle des articulations comprend trois types articulaires : (1) synarthrosique, (2) amphiarthrosique et (3) diarthrosique. Les articulations synarthrosiques autorisent très peu de mouvement ; les articulations amphiarthrosiques autorisent un mouvement limité à modéré ; et les articulations diarthrosiques autorisent une quantité importante de mouvement.


Généralement, il existe une corrélation entre les classifications structurelle et fonctionnelle des articulations. Les articulations fibreuses sont habituellement classées comme synarthrosiques parce qu’elles permettent très peu de mouvement. Les articulations cartilagineuses sont habituellement classées comme amphiarthrosiques parce qu’elles autorisent un mouvement limité à modéré. Les articulations synoviales sont habituellement classées comme diarthrosiques parce qu’elles permettent une grande quantité de mouvement.



Types d’articulations synoviales


Les articulations diarthrosiques synoviales peuvent être subdivisées en fonction du nombre d’axes autour desquels elles permettent au mouvement de se produire. Les quatre catégories sont les articulations (1) à un axe, (2) à deux axes, (3) à trois axes et (4) planes sans axe. (Le nombre d’axes détermine ce qu’on appelle les degrés de liberté. Une articulation à un axe a un degré de liberté, une articulation à deux axes a deux degrés de liberté, une articulation à trois axes a trois degrés de liberté [NdT].) Ces catégories peuvent être encore subdivisées en fonction de la forme des extrémités articulaires des os.



Articulations à un axe

Il y a deux types d’articulations à un axe : (1) trochoïde et (2) pivot. Les articulations trochoïdes agissent comme la charnière d’une porte. Une des surfaces est concave et l’autre a la forme d’une bobine. Elles permettent la flexion et l’extension, dans le plan sagittal, autour d’un axe médiolatéral. L’articulation huméro-ulnaire (coude) est un exemple classique de trochoïde (figure 2-4).



L’articulation pivot représente un autre type d’articulation à un axe. Une articulation pivot n’autorise que les mouvements de rotation, dans le plan transversal, autour d’un axe vertical. L’articulation atloïdo-axoïdienne du rachis est un exemple classique d’une articulation pivot à un axe (figure 2-5).




Articulations à deux axes

Il y a deux types d’articulations synoviales à deux axes : (1) ellipsoïde et (2) en selle. Dans une ellipsoïde, la surface d’un des os est concave, la surface de l’autre os est convexe. La surface convexe d’un os est ajustée à la surface concave de l’autre os. L’ellipsoïde permet la flexion et l’extension, dans le plan sagittal, autour d’un axe médiolatéral, ainsi que l’abduction et l’adduction, dans le plan frontal, autour d’un axe antéropostérieur. L’articulation métacarpophalangienne de la main fournit un exemple d’articulation ellipsoïde (figure 2-6).



L’autre type d’articulation synoviale à deux axes est l’articulation en selle. Les deux os d’une articulation en selle ont une forme convexe et concave. La convexité d’un os est ajustée à la concavité de l’autre et inversement. La flexion et l’extension sont permises dans un plan, l’abduction et l’adduction le sont dans le second plan. Il est intéressant de noter qu’une articulation en selle autorise également la rotation médiale et la rotation latérale, dans le troisième plan. Par conséquent, certains pourraient considérer l’articulation en selle comme une articulation à trois axes. Cependant, ces actions rotatoires ne pouvant pas être réalisées isolément en actif, une articulation en selle reste considérée comme une articulation à deux axes. L’articulation carpométacarpienne du pouce est un exemple classique d’articulation en selle (figure 2-7).


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Apr 23, 2017 | Posted by in MÉDECINE COMPLÉMENTAIRE ET PROFESSIONNELLE | Comments Off on 2: Système squelettique

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