Chapitre 2
Système squelettique
SQUELETTE
Le système squelettique se compose d’environ 206 os et peut se diviser entre les os du segment axial et ceux des membres. La figure 2-1 est une vue antérieure du squelette entier. La figure 2-2 est une vue postérieure.
ARTICULATIONS
Classification structurelle des articulations
Structurellement, une articulation se définit comme l’union de deux os (ou plus) par un tissu mou. La classification structurelle des articulations comprend trois types d’articulations : (1) fibreuses, (2) cartilagineuses et (3) synoviales (figure 2-3). Les articulations fibreuses sont unies par un tissu fibreux dense, les articulations cartilagineuses par un fibrocartilage et les articulations synoviales par une capsule fibreuse fine tapissée intérieurement par une membrane synoviale, formant une cavité articulaire close qui contient du liquide synovial. Seules les articulations synoviales possèdent une cavité articulaire et du cartilage articulaire qui recouvre les surfaces articulaires des os.
Classification fonctionnelle des articulations
Types d’articulations synoviales
Articulations à un axe
Il y a deux types d’articulations à un axe : (1) trochoïde et (2) pivot. Les articulations trochoïdes agissent comme la charnière d’une porte. Une des surfaces est concave et l’autre a la forme d’une bobine. Elles permettent la flexion et l’extension, dans le plan sagittal, autour d’un axe médiolatéral. L’articulation huméro-ulnaire (coude) est un exemple classique de trochoïde (figure 2-4).
Figure 2-4 L’articulation huméro-ulnaire du coude est un exemple d’articulation synoviale, trochoïde à un axe. Elle permet la flexion et l’extension dans le plan sagittal autour d’un axe médiolatéral.
L’articulation pivot représente un autre type d’articulation à un axe. Une articulation pivot n’autorise que les mouvements de rotation, dans le plan transversal, autour d’un axe vertical. L’articulation atloïdo-axoïdienne du rachis est un exemple classique d’une articulation pivot à un axe (figure 2-5).
Articulations à deux axes
Il y a deux types d’articulations synoviales à deux axes : (1) ellipsoïde et (2) en selle. Dans une ellipsoïde, la surface d’un des os est concave, la surface de l’autre os est convexe. La surface convexe d’un os est ajustée à la surface concave de l’autre os. L’ellipsoïde permet la flexion et l’extension, dans le plan sagittal, autour d’un axe médiolatéral, ainsi que l’abduction et l’adduction, dans le plan frontal, autour d’un axe antéropostérieur. L’articulation métacarpophalangienne de la main fournit un exemple d’articulation ellipsoïde (figure 2-6).
Figure 2-6 L’articulation métacarpophalangienne de la main est un exemple d’articulation synoviale ellipsoïde à deux axes. Elle permet la flexion et l’extension dans le plan sagittal autour d’un axe médiolatéral (A) et l’abduction et l’adduction dans le plan frontal autour d’un axe antéropostérieur (B).
L’autre type d’articulation synoviale à deux axes est l’articulation en selle. Les deux os d’une articulation en selle ont une forme convexe et concave. La convexité d’un os est ajustée à la concavité de l’autre et inversement. La flexion et l’extension sont permises dans un plan, l’abduction et l’adduction le sont dans le second plan. Il est intéressant de noter qu’une articulation en selle autorise également la rotation médiale et la rotation latérale, dans le troisième plan. Par conséquent, certains pourraient considérer l’articulation en selle comme une articulation à trois axes. Cependant, ces actions rotatoires ne pouvant pas être réalisées isolément en actif, une articulation en selle reste considérée comme une articulation à deux axes. L’articulation carpométacarpienne du pouce est un exemple classique d’articulation en selle (figure 2-7).
Figure 2-7 L’articulation carpométacarpienne du pouce est un exemple d’articulation synoviale en selle à deux axes. Elle permet la flexion et l’extension (A) et l’abduction et l’adduction (B). Elle permet également la rotation médiale et latérale autour d’un troisième axe. Mais ces derniers mouvements ne peuvent pas être réalisés isolément en actif. Ils doivent être couplés respectivement à la flexion et à l’extension. (D’après Neumann DA : Kinesiology of the musculoskeletal system : foundations for physical rehabilitation, ed 2, St Louis, 2010, Mosby.)