Chapitre 19 Item 45 – Complications neurologiques de l’alcoolisme
Plusieurs mécanismes peuvent expliquer les effets de l’alcool sur le système nerveux :
• toxicité directe : l’alcool se fixe sur les phospholipides membranaires, notamment sur les récepteurs des systèmes gabaergique et glutamaergique, entraînant une dysfonction des canaux ioniques ;
• toxicité indirecte : carences vitaminiques (dues à une mauvaise nutrition et à une gastrite chronique), conséquences de l’atteinte d’organes retentissant sur le cerveau (insuffisance hépatique, cardiomyopathie alcoolique, dépression immunitaire) ou de troubles induits (traumatismes crâniens, accidents).
I Complications neurologiques de l’intoxication alcoolique aiguë
II Complications neurologiques aiguës du sevrage alcoolique
B Delirium tremens
• une hydratation per os avec vitaminothérapie (B1, B6 et PP) ;
• les benzodiazépines per os (diazepam, clorazépam) ou par voie parentérale (diazépam) en cas d’agitation plus importante, imposant une surveillance cardiorespiratoire. Ce traitement a en fait un double intérêt : d’une part la prise en charge symptomatique de l’agitation mais surtout la prévention de l’évolution vers un delirium tremens avéré.