Le syndrome du muscle piriforme
Généralités
Rappel anatomique et physiopathologique
Environ 20% de la population présentent des variations des relations anatomo-topographiques entre le nerf ischiatique et le muscle piriforme (voir figure 12.20).
Fig. 12.20 4 variantes anatomiques du trajet du nerf ischiatique en relation avec le muscle piriforme
Etiologie – liste d’exemples non exhaustive
Un surmenage sportif : marche, course à pied, athlétisme, cyclisme, football, etc.
Une pathologie intra-pelvienne.
Structures d’interfaces mécaniques
La grande incisure ischiatique.
Les muscles jumeau supérieur et obturateur interne.
Les foramens intervertébraux lombaux.
Syndrome myofascial douloureux des muscles piriforme, glutéaux et ischio-jambiers.
Syndrome myofascial douloureux des muscles érecteurs du rachis et multifides lombaux.
Hypertrophie du muscle obturateur interne.
Syndrome neurogène douloureux des nerfs glutéaux supérieur et inférieur.
Syndrome de dysfonction de l’articulation sacro–iliaque.
Syndrome de dysfonction de l’articulation coxo-fémorale.
Syndrome dure-mérien lombal ou thoraco-lombal.
Bursite au niveau du grand trochanter ou de la tubérosité ischiatique.
Douleur référée gastro-intestinale.
Bilan diagnostique
Examen neurodynamique
Remarque : le praticien peut aussi se placer du côté symptomatique.
Si la symptomatologie change, l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée.
Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée. Le praticien réalise successivement :
Le praticien ne peut encore favoriser aucune hypothèse concernant l’origine des symptômes.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale et s’additionne aux composantes précédentes.
Si la symptomatologie change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Si la symptomatologie change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Les symptômes sont reproduits au niveau de la fesse et/ou du membre inférieur. Le praticien demande au sujet de réaliser :
Si la symptomatologie change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Si la symptomatologie change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Si la symptomatologie change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Les symptômes sont reproduits au niveau de la fesse et/ou du membre inférieur. Le praticien réalise en partant de la position atteinte à la figure 12.6 :
Un changement de la symptomatologie favorise, l’hypothèse d’une origine myofasciale.
Le sujet est en position assise avachie (slump), la tête et la nuque en flexion. Le praticien réalise successivement :
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale.
Si la symptomatologie au niveau de la fesse et/ou du membre inférieur est reproduite, il effectue :
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne aux précédentes.
Examen palpatoire
Le praticien repère dans la région glutéale :
2. l’épine iliaque postéro-supérieure (S2) ;
3. l’angle inféro-latéral du sacrum (S4) ;
6. la tubérosité ischiatique ;
Le plexus neurovasculaire glutéal supérieur
se situe en amont du muscle piriforme, dans sa partie médiale.
Le plexus neurovasculaire glutéal inférieur
se situe en aval du muscle piriforme, médialement au nerf ischiatique.
1. La partie fibulaire du nerf ischiatique (correspondant à la couleur verte) traverse le muscle tandis que la partie tibiale du nerf ischiatique (correspondant à la couleur bleue) reste en avant du muscle.
2. La partie fibulaire du nerf passe en arrière du muscle, tandis que la partie tibiale du nerf reste en avant du muscle.
3. Les deux parties du nerf ischiatique, non divisé traversent le muscle.
4. La partie fibulaire du nerf passe en arrière du muscle tandis que la partie tibiale du nerf traverse le muscle.
Le praticien teste la mécanosensibilité du nerf ischiatique, en le comprimant à l’aide de son majeur, directement en aval du corps musculaire du muscle piriforme.