Chapitre 16 Temps antérieurs. Suspension paravaginale aux arcs tendineux du fascia pelvien
La cure de cystocèle par suspension paravaginale a été décrite par Baden et Walker. Le principe de cette intervention est de recréer le lien entre cul-de-sac vaginal antérieur et arcs tendineux du fascia pelvien par la mise en place de points de suspension entre ces éléments. Cette technique a apporté une nouvelle approche thérapeutique de la cure de cystocèle jusque-là fondée sur des techniques de colpectomie antérieure ou, au mieux, d’adossements de la base vésicale au fascia de Halban par soutènements ou aux tissus prévésicaux sans valeur de suspension. Il n’est pas utile, ni souhaitable, de réaliser de résection vaginale dans cette technique, et son principal avantage par rapport au plastron est de pouvoir être réalisée même en l’absence d’excédent de tissu vaginal. Néanmoins, la remise en place des culs-de-sac vaginaux entraîne une ascension nette de ceux-ci et leur remise en situation latérale qui peut être à l’origine de difficultés lors de la fermeture. D’autre part, ce renforcement latéral est efficace dans le traitement des cystocèles latérales mais ne saurait prévenir la survenue d’une cystocèle médiane secondaire.
Un autre avantage de cette technique consiste en l’absence de nécessité d’association d’une suspension vaginale postérieure par suspension au ligament sacro-épineux. En effet, la suspension directe des culs-de-sac vaginaux peut théoriquement autoriser sa réalisation isolée, même si les cystocèles isolées sont exceptionnelles, voire sa réalisation avec conservation utérine.