16: Techniques d’exploration

Chapitre 16 Techniques d’exploration




Exploration clinique de l’audition [1]


Devant une surdité, le problème principal est d’en déterminer l’étiologie afin de proposer un traitement adapté (médical, chirurgical ou prothétique). L’examen clinique ou l’audiométrie tonale vont permettre soit de poser le diagnostic soit d’orienter le malade vers une ou des investigation(s) complémentaire(s).




Examen clinique


L’examen clinique est fondamental. L’otoscopie première s’effectue à l’œil nu (spéculum d’oreille et bon éclairage grâce au miroir de Clar), au microscope binoculaire ou à l’optique rigide. On apprécie tout d’abord l’état du conduit auditif externe à la recherche d’une malformation ou d’un facteur obstructif. On étudie soigneusement l’état du tympan qui orientera le diagnostic. Il est souvent nécessaire de nettoyer le MAE à l’aide d’une micro-aspiration d’oreille pour éliminer les débris cérumineux ou des liquides éventuels (fig. 16-1).



Les tests cliniques à la montre et à la voix permettent, malgré leur imprécision, de dépister certaines surdités et d’apprécier l’importance de la perte auditive.


L’acoumétrie est l’examen de l’audition à l’aide d’un diapason (différentes fréquences peuvent être utilisées : 128, 256, ou 512 Hz). On peut ainsi étudier la conduction aérienne en plaçant le diapason à 2 ou 3 cm du conduit auditif externe. De même, la conduction osseuse peut être étudiée en plaçant le pied du diapason sur la mastoïde. Enfin, la conduction cartilagineuse est évaluée en plaçant le pied du diapason sur le tragus ou la paroi postérieure de la conque.


L’acoumétrie permet, grâce à plusieurs épreuves, de déterminer le type de surdité : surdité de transmission ou de perception.






Méthodes paracliniques fonctionnelles d’exploration de l’audition



Impédancemétrie (fig. 16-2)


L’impédancemétrie est un test objectif qui fournit des renseignements sur le fonctionnement de la trompe auditive (trompe d’Eustache) et du système tympano-ossiculaire, sur la présence de liquide dans la caisse, ou sur l’existence d’un phénomène de recrutement, évocateur de pathologie cochléaire.



L’impédancemètre permet :




Lorsque le tympan est rigidifié par dépression ou hyperpression, toute l’énergie sonore fournie par l’écouteur est réfléchie et se retrouve au niveau du microphone. Lorsque la pression est identique de part et d’autre du tympan, celui-ci vibre et absorbe une grande partie de l’énergie sonore. Ainsi, l’énergie récupérée par le microphone est proportionnelle à la rigidité du tympan. En pratique, on étudie la variation de la compliance tympano-ossiculaire (l’inverse de la rigidité), en fonction des variations de pression.


Un pic très élevé, en forme de tour Eiffel, témoigne d’une mobilité tympano-ossiculaire excessive : tympan flaccide, disjonction de la chaîne ossiculaire.


L’impédancemétrie permet également l’étude du réflexe stapédien. Il s’agit d’un réflexe de protection de la cochlée en cas de traumatismes sonores. La stimulation d’une oreille normale avec un son de 80 dB provoque une contraction bilatérale du muscle de l’étrier, augmentant la rigidité tympano-ossiculaire, ce qui diminue la compliance mesurée. La plus faible intensité déclenchant cette contraction détermine le seuil du réflexe stapédien.


Dans les surdités de transmission, le réflexe stapédien est le plus souvent aboli.


Dans les surdités de perception, on étudie l’écart entre le seuil auditif et le seuil du réflexe stapédien. Si cet écart est pincé, inférieur à 80 dB, il témoigne d’un phénomène appelé recrutement, en faveur d’une atteinte endolabyrinthique. Le recrutement reflète la capacité d’une oreille malentendante à entendre les sons d’intensité élevée aussi bien qu’une oreille normale.



Audiométrie (fig. 16-3)


L’audiométrie est un test subjectif d’exploration de l’audition, requérant la participation active du patient. Elle est réalisée en cabine insonorisée.



Plusieurs types de test peuvent être effectués.







Examens d’imagerie en otologie : généralités



Imagerie par résonance magnétique (IRM) [2, 3]


Les séquences utilisées pour l’exploration du CAI et de l’APC sont les mêmes que pour l’exploration de l’encéphale, et auxquelles s’ajoutent des séquences spécifiques dites en haute résolution.


Les séquences habituelles dans l’exploration des angles pontocérébelleux sont regroupées en plusieurs catégories.




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Apr 24, 2017 | Posted by in RADIOLOGIE | Comments Off on 16: Techniques d’exploration

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