Ce terme, qui manque de précision, doit être complété. On distingue : • les rhumatismes articulaires inflammatoires, ou arthrites ; • les rhumatismes articulaires dégénératifs, ou arthroses ; • les rhumatismes abarticulaires, ou périarticulaires, qui touchent les tissus autour de l’articulation. Il s’y associe des lésions hypertrophiques de l’os, formant aux bords des zones cartilagineuses atteintes une ostéophytose marginale. De part et d’autre de la zone cartilagineuse arthrosique, l’os se condense et des géodes peuvent y apparaître. Elles montrent d’une part les signes de l’arthrose (figures 16.1 et 16.2) : pincement localisé de l’interligne qui traduit l’usure cartilagineuse ; ostéophytose marginale, fémorale et cotyloïdienne ; ostéocondensation de part et d’autre du pincement et dans laquelle des géodes peuvent se creuser. • à des mesures d’hygiène physique : réduction de la station debout et la marche, pratique de la natation et de la bicyclette, amaigrissement ; • aux médications antalgiques (aspirine, paracétamol) ; • aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, en cures courtes ; • à des mesures d’hygiène physique, de bon sens ; • à la rééducation, de préférence en piscine, et parfois aux cures thermales. Le plus souvent, l’arthrose du genou est dite primitive. Habituellement bilatérale, elle atteint une femme près de la ménopause. Certaines gonarthroses sont secondaires : • à une mauvaise adaptation des surfaces articulaires d’origine traumatique ; • à une déviation axiale du genou : genu valgum (jambes en X) ou genu varum (jambes en O) ; à une subluxation externe de la rotule. L’articulation est le siège d’un gonflement, habituellement froid et sans signe inflammatoire ; il est dû à l’hypertrophie des tissus périarticulaires et à la prolifération osseuse (ostéophyte) (figure 16.3). Les mouvements sont limités, et douloureux lors d’une poussée qui peut s’accompagner d’un épanchement de liquide synovial (hydarthrose). Cette arthrose est surtout source de raideur, de craquements ou de « bruits de sable », mais peut être quelquefois responsable de poussées douloureuses et parfois de névralgie cervicobrachiale, avec ou sans hernie discale associée. Exceptionnellement, la moelle épinière peut être comprimée : myélopathie cervicarthrosique. La dorsarthrose, presque toujours indolore, est parfois secondaire aux lésions de la maladie de Scheuermann (dystrophie vertébrale de croissance) ou au déséquilibre statique de la colonne dorsale. Au rachis lombaire, la pathologie dégénérative se fait par l’intermédiaire des disques intervertébraux et/ou des articulations interapophysaires. Les manifestations aiguës sont plus fréquentes au début de l’évolution de la détérioration discale ; ensuite, il s’agit de lombalgies chroniques ou d’une simple raideur (cf. chapitre 14). La crise de sciatique, ou lombosciatique, est due dans la majorité des cas à une hernie discale (figure 16.5). La sciatique est dite de topographie L5 quand la hernie touche le disque compris entre les 4e et 5e vertèbres lombaires ou de topographie S1 pour le disque compris entre la 5e vertèbre lombaire et le sacrum. • Cette douleur est aggravée par la toux, l’éternuement et elle est en général calmée par le repos. Son intensité est variable, parfois extrême, à type d’étirement vif, de décharge électrique. • C’est l’intensité du déficit moteur qui définit les formes dites paralysantes, et non l’intensité de la douleur. Le scanner (figure 16.6) est l’examen de choix pour mettre en évidence la hernie discale et la compression de la racine sciatique (l’IRM donne des renseignements voisins). La hernie discale fait saillie dans le canal rachidien, où elle comprime la racine en cause (figure 16.7) ; il faut distinguer cette image caractéristique de la simple protrusion discale, très banale, qui n’a pas la même signification pathologique. • Le plus souvent « médical », il comporte : le repos, indispensable, les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Il peut être complété par des infiltrations de corticoïdes (le plus souvent par voie épidurale, parfois foraminale, très rarement intradurale). • Un traitement chirurgical est proposé dans les formes qui, après un traitement médical bien conduit, dépassent le délai habituel de guérison (6 à 8 semaines), ou dans certaines formes hyperalgiques ou compliquées de paralysie. Son objectif est la guérison de la douleur « radiculaire » sciatique, qui est alors obtenue dans la grande majorité des cas, mais il ne met pas nécessairement le malade à l’abri de douleurs lombaires ultérieures, car le disque traité est déjà pathologique, ni de sciatique par hernie à un autre étage. L’ostéodensitométrie permet d’évaluer la densité osseuse et le risque fracturaire. Le traitement repose schématiquement sur l’apport calcique, la vitamine D et les biphosphonates. La prévention des chutes est un élément très important chez les sujets âgés : – éviter somnifères et benzodiazépines à effet prolongé ; – améliorer les troubles de la vue et de l’équilibre ; – améliorer la force musculaire des membres inférieurs et la marche ; – aménager l’environnement : tapis qui glissent, meubles mal placés, etc.
Pathologie rhumatologique dégénérative
Généralités
Arthroses
Coxarthrose (arthrose de la hanche)
Radiographies
Traitement
Traitement médical
Gonarthrose (arthrose du genou)
Signes
Pathologie dégénérative du rachis
Sciatique discale commune
Signes cliniques
Signes radiologiques
Traitement
Déminéralisations
Ostéoporose