1: Introduction à la partie I

Chapitre 1 Introduction à la partie I


Le but de la Section 4 du BCSC, Anatomie pathologique ophtalmique et tumeurs intraoculaires, est de fournir un aperçu général de la pathologie ophtalmique et de l’oncologie oculaire. Bien qu’il y ait un certain chevauchement entre ces deux champs, il est utile d’aborder les processus pathologiques spécifiques du point de vue de ces deux disciplines distinctes. Ce livre contient de nombreuses illustrations des pathologies couramment rencontrées dans un laboratoire d’anatomopathologie ophtalmique et dans la pratique de l’oncologie oculaire. Des cas plus rares mais néanmoins importants sont également abordés à des fins pédagogiques. Pour une revue plus exhaustive de la pathologie ophtalmique ou de l’oncologie, le lecteur peut consulter les livres référencés dans la section « Textes fondamentaux » à la fin de ce volume.


La première partie de ce livre fournit un cadre pour l’étude de la pathologie ophtalmique, avec l’organisation hiérarchique suivante (expliquée en détail à la section suivante) : topographie, processus pathologique, diagnostic général, diagnostic différentiel. Le chapitre 2 couvre brièvement la cicatrisation des plaies, ses principes de base, et les aspects spécifiques aux tissus oculaires, qui présentent des réponses bien souvent distinctes au traumatisme, en particulier en phase terminale, comme dans la phtisie bulbaire. Le chapitre 3 traite de la manipulation des prélèvements, y compris l’orientation et la dissection, et souligne l’importance d’une étroite collaboration entre l’ophtalmologue et l’anatomopathologiste. Bien que la plupart des échantillons ne nécessitent qu’une coloration de routine à l’hématoxyline-éosine (H&E), des procédures spéciales sont parfois utilisées. Le chapitre 4 détaille certaines de ces techniques (immunohistochimie, cytométrie de flux, réaction de polymérisation en chaîne [polymerase chain reaction ; PCR] et microscopie électronique). Ce même chapitre explique également quand il est utile de recourir à des techniques telles que la biopsie-aspiration à l’aiguille fine et les coupes en congélation. Les chapitres 5 à 15 appliquent la structure mentionnée ci-dessus à des régions oculaires distinctes.



Organisation


Les chapitres 5 à 15 sont chacun dédiés à une structure oculaire distincte. Chaque chapitre a été structuré autour du cadre hiérarchique suivant, en allant du général au spécifique :





Processus pathologique


Après avoir identifié l’origine tissulaire, l’anatomopathologiste devrait essayer de catégoriser le processus pathologique. Ces processus comprennent :





Inflammation


Le processus suivant, l’inflammation, est classé de plusieurs façons. Il peut se présenter de façon aiguë ou chronique et, par son emplacement, être focal ou diffus. L’inflammation chronique se subdivise en inflammation granulomateuse ou non granulomateuse. Par exemple, un ulcère cornéen bactérien est en général une inflammation aiguë, focale et non granulomateuse, alors que l’ophtalmie sympathique est une maladie chronique, diffuse et granulomateuse.


Les leucocytes polymorphonucléaires (polymorphonuclear leukocytes [PMN]), les éosinophiles et les basophiles circulent tous dans le sang et peuvent être présents dans les phases précoces d’un processus inflammatoire (fig. 1-2, 1-3, 1-4). Les types de leucocytes présents sur un site d’inflammation varient en fonction de la réponse inflammatoire. Les PMN, également appelés neutrophiles, typifient l’inflammation aiguë et se reconnaissent par leurs noyaux multilobés et leurs granules intracytoplasmiques. Ils sont présents dans un bon nombre de processus inflammatoires aigus ; par exemple, lors d’infections bactériennes, ils sont retrouvés dans les parois de vaisseaux sanguins atteints par certaines formes d’angéites (vascularites). Les éosinophiles ont des noyaux bilobés et un nombre important de granules cytoplasmiques éosinophiles. Ils sont souvent présents lors de réactions allergiques, mais également lors d’inflammations chroniques telles que l’ophtalmie sympathique. Les basophiles contiennent des granules cytoplasmiques basophiles. Les mastocytes sont l’équivalent tissulaire des basophiles circulants librement dans le sang.


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May 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 1: Introduction à la partie I

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