Urinaire

Chapitre 16 Incontinence Urinaire




L’incontinence urinaire est une perte d’urine objectivée, non volontaire et ayant un retentissement social. C’est un symptôme recouvrant de nombreuses entités. De façon schématique, on peut différentier l’incontinence urinaire d’effort, l’hyperactivité vésicale et les incontinences mixtes.




ÉTIOLOGIE


Les principaux types d’incontinence sont présentés dans l’encadré 1.




inline Incontinence urinaire d’effort


C’est une incontinence survenant en dehors d’une envie d’uriner, contemporaine d’un effort, d’autant plus importante que l’effort est prolongé, intensif et la vessie pleine. C’est l’incontinence urinaire la plus fréquente. Elle survient principalement chez la femme. Ses facteurs de risques sont connus : sexe, âge, ménopause, surpoids, grossesses, accouchements, prolapsus, etc. Chez l’homme, ce type d’incontinence est très rare et survient presque uniquement après une chirurgie prostatique. Son diagnostic est clinique : visualisation au cours d’un effort de toux ou de poussée abdominale une fuite d’urine par le méat urétral. Le mécanisme de l’incontinence urinaire d’effort repose sur un concept unique : incapacité des sphincters urétraux à assurer leur rôle au cours de l’effort. Ce mauvais fonctionnement a des causes multiples : insuffisance sphinctérienne, perte de la contraction réflexe du sphincter strié urétral, hypermobilité urétrale, perte des mécanismes de soutènement urétral.


En cas d’incontinence urinaire d’effort isolée, chez la femme jeune ou en périménopause, la rééducation périnéale est le traitement de première intention. Il s’agit d’une rééducation périnéale comportant en moyenne 10 à 12 séances, effectué par une sage-femme après l’accouchement ou un kinésithérapeute habitué à ce type de traitement. Cette rééducation utilisant le plus souvent une sonde vaginale, associant des techniques de prise de conscience, de stimulation électrique, de biofeedback améliore ou guéri 30 % des femmes. Cette rééducation périnéale ne doit pas être poursuivie au-delà de 20 séances s’il n’existe aucune efficacité. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire avant une rééducation périnéale pour incontinence urinaire d’effort isolée. En cas d’échec de la rééducation un avis spécialisé doit être pris qui conduira le plus souvent en cas d’incontinence urinaire gênante à une intervention chirurgicale. Dans ce contexte, les examens complémentaires sont demandés : le plus souvent bilan urodynamique, échographie pelvienne, davantage pour rechercher des contre-indications ou des éléments de moins bon pronostic de la chirurgie que pour poser l’indication qui est clinique. La multiplication des techniques chirurgicales et leur caractère « mini invasif » induisent une plus grande facilité d’accès à ces techniques. Cependant la meilleure indication des techniques chirurgicales type TVT [tension-free vaginal tape] ou TOT [trans-obturator tape] reste l’incontinence urinaire d’effort isolée. C’est chez les patientes présentant une incontinence urinaire d’effort secondaire à une incompétence sphinctérienne, en cas d’échec de la chirurgie classique que le sphincter urinaire artificiel peut être proposé.

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May 26, 2020 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Urinaire

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