Système nerveux

8. Système nerveux



Anatomie


Le système nerveux est constitué des systèmes nerveux central (SNC) (encéphale et moelle épinière) et périphérique (SNP), et du système nerveux végétatif ou autonome (SNA) (figure 8.1). Cette séparation vise à simplifier l’étude de cette structure complexe. En réalité, les différents systèmes ne peuvent être dissociés sur le plan fonctionnel.



Système nerveux central


Le SNC est constitué de la substance grise et de la substance blanche. La substance grise renferme les corps cellulaires des neurones, centres anatomiques et fonctionnels répartis soit à la surface du cerveau : le cortex cérébral et le cortex cérébelleux, soit plus profondément sous forme de noyaux : les noyaux gris centraux, les noyaux cérébelleux et les noyaux du tronc cérébral. La substance blanche est composée des divers prolongements neuronaux regroupés en faisceaux. Elle est le lieu de passage des grandes voies ascendantes sensitives (qui conduisent les messages captés par les récepteurs périphériques aux centres corticaux qui les analysent) et motrices descendantes (qui transmettent l’ordre moteur du cerveau vers les muscles).


■ ENCÉPHALE


On appelle encéphale toute la partie du système nerveux situé dans la boîte crânienne. L’encéphale est une structure symétrique composée des deux hémisphères cérébraux et de gros noyaux situés dans sa profondeur : les noyaux gris centraux et le thalamus.


Hémisphères cérébraux


Les deux hémisphères cérébraux sont constitués d’une écorce de substance grise : le cortex, et de substance blanche : le centre semi-ovale et la capsule interne (figure 8.2).


Le cortex est divisé en plusieurs lobes par des scissures et des sillons. Les lobes sont subdivisés en régions distinctes : les circonvolutions cérébrales. Elles correspondent à des aires fonctionnelles différentes (figure 8.3). On distingue le lobe frontal à la partie antérieure de l’encéphale, le lobe pariétal, le lobe temporal et le lobe occipital en arrière.




Tronc cérébral




Il est le siège de nombreux centres, notamment des noyaux des nerfs crâniens et de la substance noire ou locus niger (noyau situé sur les voies de la motricité extrapyramidale).

En raison de sa situation anatomique, le tronc cérébral est le lieu de transit et de relais des grandes voies ascendantes et descendantes. Les premières s’enrichissent des fibres émanant des noyaux sensitifs des nerfs crâniens, les secondes des voies extrapyramidales. En raison de la décussation des voies longues, l’hémicorps droit est « pris en charge » par l’hémisphère gauche et réciproquement, tant sur le plan moteur que sensitif.



■ MOELLE ÉPINIÈRE








Sur une coupe transversale de la moelle, on observe la disposition des différents faisceaux : les voies de la sensibilité lemniscale (proprioceptive et superficielle fine) cheminent dans les cordons postérieurs de la moelle et constituent les faisceaux de Goll et Burdach.

La sensibilité extralemniscale est véhiculée par les faisceaux (tractus) spino-thalamique antérieur (sensibilité superficielle non discriminative) et spinothalamique latéral (sensibilité thermique et algique) tous les deux situés dans le cordon antérieur.

La voie pyramidale siège dans le cordon latéral.

Les voies de la motricité extrapyramidale (faisceaux réticulo-spinal, rubro-spinal, vestibulo-spinal…) se distribuent dans les cordons antérieur et latéral de la moelle.





La corne antérieure est le siège des corps cellulaires des motoneurones. C’est à ce niveau que le premier neurone moteur issu de l’encéphale fait synapse avec le second motoneurone qui quitte la moelle par la racine antérieure.

Les fibres sensitives atteignent la moelle par la racine postérieure et gagnent la corne postérieure. Celles qui véhiculent la sensibilité extralemniscale s’y terminent et font synapse avec le deuxième neurone sensitif qui croise la ligne médiane et rejoint le faisceau spinothalamique controlatéral. La corne postérieure constitue ainsi le point de départ de la voie extralemniscale.

Les fibres de la sensibilité lemniscale transitent par la corne postérieure, rejoignent le cordon postérieur et entrent dans la constitution des faisceaux de Goll et Burdach (faisceaux gracile et cunéiforme).

Les grandes voies motrices et sensitives la traversent et constituent la substance blanche, située en périphérie.

La substance grise médullaire, centrée par le canal de l’épendyme (canal central de la moelle spinale), a une forme de papillon constitué de deux cornes antérieures et postérieures.


■ MÉNINGES







– la dure-mère, feuillet externe et résistant ;


– l’arachnoïde en situation intermédiaire, richement vascularisée et synthétisant une partie du liquide céphalo-rachidien ;


– la pie-mère, tunique interne au contact du cerveau et de la moelle.


■ LIQUIDE CÉPHALO-RACHIDIEN (LCR)


Le cerveau et la moelle « baignent » dans un liquide stérile appelé liquide céphalo-rachidien (ou LCR). Ce liquide est sécrété par les plexus choroïdes situés dans les ventricules et circule dans l’espace sous-arachnoïdien à la surface du système nerveux central, dans des cavités : les « ventricules » et dans un canal creusé au centre de la moelle : « l’épendyme » (canal central de la moelle spinale) (figure 8.7).


Il existe deux ventricules latéraux (situés dans la profondeur des hémisphères cérébraux), un troisième ventricule (V3 : médian, entouré des noyaux gris centraux et du thalamus) et un quatrième ventricule (V4 : également médian, situé dans le tronc cérébral). Les ventricules communiquent par des orifices : le trou de Monro entre les ventricules latéraux et le V3, l’aqueduc de Sylvius entre V3 et V4. Le V4 communique avec le canal de l’épendyme.

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Aug 19, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Système nerveux

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