Syndrome métabolique

57. Syndrome métabolique


Syndrome métaboliqueS’il existe plusieurs définitions du syndrome métabolique (cf. infra), sa prévention, quelles que soient les définitions, et sa correction lorsqu’elle est installée, passent en premier lieu par des mesures communes nutritionnelles et d’hygiène de vie. Elles accompagnent l’approche pharmacologique, et assurent les préventions tant primaires que secondaires.

Ce chapitre a pour but de définir le plus petit dénominateur commun alimentaire capable de prévenir ou de réduire le syndrome métabolique mais au-delà également les facteurs de risque cardiovasculaire. Il s’agit d’une synthèse des différents conseils alimentaires donnés dans les fiches n° 38 (HTA), n° 29 (dyslipidémie), n° 23 et 24 (diabète).

L’entité clinique du syndrome métabolique est souvent remise en cause, il s’agit effectivement essentiellement d’une entité physiopathologique qui a mis en avant l’importance de l’excès de graisse abdominale et la combinaison des différents facteurs de risques. Sur le plan nutritionnel, il est commode de donner des conseils communs pour un ensemble d’anomalies métaboliques et cardiovasculaires.


Ordonnance alimentaire









Professionnel de santé…Le…

M., Mme…

Dix conseils nutritionnels pour permettre de réduire le risque de développement de maladie du cœur et des vaisseaux sanguins (risque cardiovasculaire).




Limiter les apports en produits alimentaires les plus gras :




– charcuteries et beurre;


– fromages secs, gras et salés (pas plus de 30 g/j, soit l’équivalent de 1/8 de camembert);


– produits transformés industriels prêts à consommer – plats préparés – sont souvent fort gras. Lire les étiquettes, au-delà de 10 g de graisses, appelées lipides, pour 100 g d’aliments (indiqué sur les étiquettes), un produit alimentaire peut être considéré comme gras;


– réduire aussi au maximum la consommation des viennoiseries, pâtisseries, biscuits, barres chocolatées… Ils contiennent pour beaucoup d’entre eux, à des concentrations variables, des acides gras appelés trans (dénomination sur l’étiquette : «partiellement hydrogénée») ou des acides gras appelés saturés aux effets négatifs lorsqu’ils sont consommés en excès.


– Consommer deux à trois fruits frais par jour et des légumes en crudités et/ou cuits à chaque repas. Pour les crudités et salades, associer deux cuillères à soupe d’huile végétale (olive, colza, noix. Idéalement mélanger pour moitié de l’huile d’olive et de colza) pour confectionner la vinaigrette. Vous pouvez aussi n’utiliser que de l’huile de noix (riche en acide gras oméga 3). L’ensemble apporte des éléments nécessaires pour limiter le développement de l’athérosclérose et du «mauvais cholestérol», le LDL-cholestérol.


• Augmenter le taux de votre «bon cholestérol», HDL-cholestérol; pour aider à cela consommez régulièrement du curry – comme condiment – dans les diverses préparations culinaires et pratiquez une activité physique régulière à votre rythme.


Réduire l’apport en produits alimentaires avec sucres ajoutés. Parmi les aliments dont il faut modérer fortement la consommation : les différents desserts laitiers sucrés, les diverses friandises et boissons sucrées comme les sodas. Boire de l’eau.


Consommer des poissons riches en oméga 3 au moins deux fois par semaine : saumon, maquereau, sardine, thon, en plus des huiles de colza et de noix elles-mêmes concentrées en acides gras oméga 3.


Augmenter les apports en fibres. Cela participe à limiter l’absorption des graisses et des sucres alimentaires. Au-delà des fruits et légumes à chaque repas, consommer du pain complet ou aux multicéréales (consommer environ 80 g de pain aux multicéréales/j = 4 tranches de pain ou 1/3 de baguette).


• Ne pas considérer le vin comme protecteur sur le plan cardiovasculaire. Ne pas dépasser 1 à 2 verres/j occasionnellement.


• Consommer régulièrement du calcium (choisir les produits laitiers à teneur limitée en matière grasse, les ultrafrais à type de yaourt, fromage blanc…), du potassium et du magnésium (légumes et fruits secs, mais également frais). Cela a un impact important pour réduire le risque cardiovasculaire et participer notamment à faire baisser la tension artérielle lorsqu’elle est élevée.

Parallèlement :








• Réduire l’apport en sel : pas de salière sur la table (intérêt supplémentaire du curry comme substitut du sel).


Consommer tous les jours un peu de salade (romaine, laitue, mâche…) quelle que soit sa variété pour son apport en vitamine B9. Cette vitamine est importante pour le cœur et les vaisseaux (on la trouve également en proportions variables dans tous les légumes verts crus ou peu cuits).


• Éviter l’exposition à des molécules appelées «perturbateurs endocriniens», on les trouve, outre dans certains pesticides, notamment :


– dans certains plastiques alimentaires (les plastiques les plus sûrs dans l’état de nos connaissances ont les codes 2, 4 et 5 dans le petit triangle de recyclage présent sur les emballages). Ne pas réchauffer au micro-onde de nombreux plastiques alimentaires;


– dans le revêtement de certaines boites de conserves et canettes, préférer les conserves en verre et mieux les produits frais (ou surgelés).


Explications pratiques destinées aux patients


La notion de syndrome métabolique, qu’elle soit définie selon les critères du NCEP ATPIII ou selon ceux de IDF (tableaux 1 et 2), a une vraie pertinence sur le plan nutritionnel puisque les recommandations concernant la lutte contre >l’insulinorésistance et le contrôle de la glycémie, la maîtrise des dyslipidémies, de la tension artérielle et la réduction du volume de graisse intra-abdominale relèvent de conseils alimentaires proches [4].























Tableau 1 Syndrome métabolique selon le National Cholesterol Education Program Expert Panel (NCEP) in Adult Treatment Panel (ATPIII).
Présence d’au moins trois critères parmi :
TOUR DE TAILLE (obésité abdominale) Hommes > 102 cm

Femmes > 88 cm
PRESSION ARTÉRIELLE ≥ 130/85 mmHg
DYSLIPIDÉMIE
Triglycérides HDL-cholestérol


≥ 1,5 g/L


Hommes < 0,4 g/L


Femmes < 0,5 g/L
GLYCÉMIE À JEUN ≥ 1,10 g/L

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Jun 18, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Syndrome métabolique

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