54. Sclérose en plaques
Sclérose en plaquesIl est nécessaire de faire le point sur la nutrition avec tous les patients porteurs d’une sclérose en plaques. En effet, il s’agit probablement d’une des pathologies qui induit le plus d’irrationalité dans l’approche alimentaire.
À la question souvent posée de savoir si l’évolution de cette maladie chronique inflammatoire du système nerveux central par destruction des gaines de myéline avec implication du système immunitaire peut être freinée par certains choix alimentaires, la réponse, en l’état de nos connaissances, est négative. Pour autant, des conseils nutritionnels précis sont nécessaires afin d’éviter des dérives vers certaines méthodes alternatives risquant de provoquer des déséquilibres nutritionnels majeurs.
Ordonnance alimentaire
Professionnel de santé…Le…
M., Mme…
L’équilibre alimentaire doit primer avec quelques orientations alimentaires précises.
Il n’existe pas de restriction alimentaire particulière, la règle devant être que les petits et grands plaisirs culinaires aident à garder un bon moral et une meilleure forme et santé.
Parmi les orientations alimentaires :
• Pour aider à limiter les processus inflammatoires :
– Ne pas manquer d’acides gras de type oméga 3. Vous les trouverez dans les poissons gras (maquereau, sardine, saumon) à consommer 1 à 2 fois par semaine et aussi dans les huiles de noix et de colza (qui en contiennent mais en moindre proportion). À utiliser en assaisonnement de vos crudités et salades tous les jours.
– Limiter les apports en matière grasse d’origine animale : charcuteries, fromages gras, beurre….
– Certaines matières grasses végétales sont à réduire également comme les apports en acide palmitique présent dans l’huile de palme, souvent étiqueté «matière grasse végétale» ou «MGV» et les acides gras oméga 6 présent en concentration assez substantielle dans les huiles de tournesol, sésame, pépin de raisin. Elles ne doivent pas être trop consommées pour éviter de favoriser les processus pro-inflammatoires.
• Pour agir sur l’immunité :
– Avoir une alimentation contenant de la vitamine D : poissons riches en acides gras (oméga 3) déjà préconisé, mais les déficits en vitamine D sont à corriger par voie médicamenteuse.
– Avoir une alimentation riche en antioxydants. Les fruits et légumes, grâce à leur concentration en antioxydants, protègent l’organisme.
• Facteurs environnementaux à ne pas négliger :
choisir une alimentation saine : produits frais, surgelés, bio de préférence.
Explications pratiques destinées aux patients
L’alimentation préconisée dans l’ordonnance est une approche nutritionnelle de bon sens mais, au-delà, il y a une justification à ces orientations (cf. infra).