10. Salpingites aiguës
Définition et physiopathologie
Infection localisée au niveau des trompes ayant comme porte d’entrée le vagin au cours des rapports sexuels : il s’agit d’une maladie sexuelle-ment transmissible dans la majorité des cas. Parfois, elles peuvent avoir des causes iatrogènes.
Germes :
• Chlamydiae trachomatis (30 à 60 %);
• gonocoque (5 à 20 %);
• streptocoque;
• staphylocoque;
• entérobactéries;
• entérocoques;
• anaérobies;
• Mycoplasma hominis et Ureoplasma.
Épidémiologie
• Âge <25 ans.
• Nulli- ou pauciparité.
• Partenaires sexuels multiples.
• Antécédents de gonorrhées, d’infections à Chlamydia ou utéro-annexielles.
• Menstruations : les salpingites surviennent dans 50 % des cas dans la semaine suivant les menstruations (le sang est un très bon milieu de culture).
• Dispositif intra-utérin (DIU).
• PV positif.
Cette infection est en pleine recrudescence de nos jours, touchant des femmes particulièrement jeunes, voire des adolescentes donc nulligestes. Le manque d’information sur cette pathologie à la différence du cancer du col de l’utérus est à l’origine de fait. Les conséquences de cette infection sont donc une infertilité tubaire. Cette cause était au début de la FIV la première en terme de fréquence et elle pourrait bien revenir en première place dans les années à venir.
Étiologie
Causes iatrogènes :
• hystérosalpingographie;
• insufflation tubaire;
• hydrotubation;
• biopsie cervicale;
• biopsie d’endomètre;
• hystéroscopie;
• sondes endo-cavitaires (curiethérapie);
• DIU;
• curetage;
• révision utérine.
Diagnostic
Il s’agit d’un diagnostic difficile car le tableau est souvent incomplet et il n’existe pas de corrélation entre la symptomatologie et la gravité de l’atteinte.
Signes fonctionnels
Les plus fréquents :
• douleurs hypogastriques unilatérales dans 20 % des cas;
• fièvre à 39 °C, absente dans 50 % des cas;
• leucorrhées sales;
• métrorragies dans 40 % des cas, témoignant de l’endométrite;
• douleur de l’hypochondre droit irradiant dans l’épaule, évoquant une péri-hépatite avec bilans biologique et échographique normaux : syndrome de Fitz-Hugh-Curtis, causé par Chlamydia trachomatis.
Examen clinique
TV : douleur à la mobilisation utérine +/− masse latéro-utérine.