19. Rétention aiguë d’urines
Définition et physiologie
Impossibilité absolue et brutale d’uriner malgré une envie impérieuse et douloureuse.
À ne pas confondre avec l’anurie.
Étiologie
• Causes obstructives :
– urétro-prostatique chez l’homme (adénome, cancer, prostatite, sténose urétrale, rupture de l’urètre) ;
– urétrale chez la femme (sténose du méat, prolapsus, tumeur pelvienne) ;
– chez les deux sexes : calcul, caillot, corps étranger, tumeur.
• Causes neurologiques : sclérose en plaques, Parkinson, traumatisme, spina bifida, méningomyélite, syndrome de la queue de cheval, neuropathie diabétique ou alcoolique.
• Causes médicamenteuses : morphiniques, neuroleptiques, anti- parkinsoniens.
• Causes fonctionnelles : vessie claquée, fécalome, hémorroïdes.
• Causes psychiatriques.
Diagnostic
Signes fonctionnels
• Impossibilité douloureuse d’uriner.
• Globe vésical : voussure hypogastrique.
• Agitation +++.
• Fuites par regorgement.
• Recherche d’une cause par l’interrogatoire.
Examen clinique
• Après drainage des urines +++.
• Température, TA.
• Œdèmes des membres inférieurs, palpation des fosses lombaires, examen du méat urétral, toucher rectal, toucher vaginal, examen neurologique du périnée.
Examens complémentaires
• BU et ECBU.
• lonogramme sanguin et créatinémie.
• Échographie rénale.
• Bilan étiologique en fonction de la clinique (UCRM, PSA, bilan uro- dynamique, endoscopie).
Évolution
• Insuffisance rénale aiguë obstructive.
• Rétention vésicale chronique.
Traitement – Comprendre les prescriptions
Mesures générales
Urgence urologique +++ de drainage des urines :
• sondage urétral par l’infirmière chez la femme et chez l’homme sauf si c’est la première fois :
– asepsie stricte, lubrification de la sonde ;
– contre-indications : traumatisme et prostatite ;
– complications : infection, fausse route et sténose.