Ostéoporose

47. Ostéoporose


Ostéoporose«Ostéoporose, la nutrition au premier plan de la prévention» titrait l’un des suppléments du Quotidien du Médecin. Si 60 % du capital osseux sont effectivement sous la dépendance de facteurs génétiques, les 40 % restants sont sous l’influence de l’environnement, compris dans le sens large de l’alimentation, de l’activité physique, de l’absence de prise de tabac…

Il est admis depuis déjà quelques années que l’accrétion (la mise en dépôt du calcium) se fait lors de l’enfance puis se majore fortement à la préadolescence et à l’adolescence. Le pic de masse osseuse (PMO) est atteint vers 20–25 ans; ensuite, petit à petit, on observe une perte osseuse qui s’amplifie fortement chez la femme à la ménopause; y sont associées des modifications architecturales caractéristiques de la carence estrogénique. L’ostéoporose sénile touche, quant à elle, les deux sexes au grand âge. On évalue à 15 % les femmes de 50 ans touchés par l’ostéoporose, 40 % à 65 ans et plus de 70 % à 80 ans. Une femme sur trois et un homme sur cinq de plus de 50 ans feront une fracture ostéoporotique, c’est dire l’importance de la prise en charge préventive.

S’il est admis que la prévention de l’ostéoporose passe par un bon statut alimentaire en calcium et en vitamine D dès l’enfance et l’adolescence, c’est le plus souvent bien tardivement que cette préoccupation émerge chez les patients. Le médecin se trouve de ce fait confronté à une demande de conseils alimentaires concernant l’ostéoporose, le plus souvent après l’âge de 50 ans. Parallèlement, 8 femmes sur 10 à cette période redoutent une fracture liée à l’ostéoporose alors que seulement 51 % des médecins perçoivent cette crainte [1]. L’information notamment alimentaire adaptée est un enjeu important de la prévention de l’ostéoporose.


Ordonnance alimentaire



Favoriser l’apport en calcium







Professionnel de santé…Le…

M., Mme…

Vous présentez une ostéoporose ou un risque d’ostéoporose, certaines orientations alimentaires sont à suivre.




• Avoir un apport suffisant en produits laitiers et en eaux fortement minéralisées qui fournissent du calcium : consommer un produit laitier (yaourt nature, fromage blanc…) à chaque repas (3 fois/j) ils fournissent aussi de la vitamine D qui aide à solidifier vos os. Attention, les produits totalement écrémés (100 % allégés) ne contiennent plus de vitamine D.


• Autres aliments que les produits laitiers contenant du calcium :




– les principales eaux embouteillées riches en calcium : Contrex®, Courmayeur®, Hépar®; prendre au moins 2 à 3 verres d’une de ces eaux/j;


– légumes secs : l’idéal est d’en consommer 1 fois/j (mais sans excès), à l’un des repas, et le plus régulièrement possible; une portion de légumes secs apporte un peu de calcium mais aussi du potassium, utile aux os.


• Autres aliments que les produits laitiers contenant de la vitamine D :




– les poissons : consommer 2 à 3 fois/semaine des poissons frais ou surgelés les plus riches en vitamine D : maquereau, sardine, saumon, hareng, anchois;


– les œufs : consommer 3 à 5 œufs/semaine. Soyez sans crainte pour votre taux de cholestérol dans le sang si vous ne dépassez pas ces apports.


• Consommer des aliments qui solidifient les os grâce à leur concentration en vitamine K :




– choux sous toutes ses formes; 2 à 3 fois/semaine choux de Bruxelles ou choux verts, choux fleurs, brocolis…;


– persil et épinards régulièrement.


Avoir un apport suffisant en fruits et légumes : idéalement, 5 fruits et légumes/j selon les recommandations du Plan National Nutrition Santé :




– fruits : au moins 2 fruits frais de saison par jour pour la vitamine C et le potassium;


– une portion de crudités et une à deux portions de légumes cuits aident également à couvrir les besoins en vitamine C qui fortifie l’armature des os et du potassium qui renforcent également indirectement leur solidité.


Avoir des apports suffisants en protéines est indispensable pour les os. Les produits en contenant la plus forte concentration sont : les produits laitiers, les œufs, le poisson, la viande et les légumes secs : consommer ces aliments en les variant au cours des repas. Nul besoin de prendre d’importantes portions de protéines d’origine animale. Les légumes secs fournissent aussi des protéines tout en réduisant l’«acidité» du corps.


• Limiter les apports en sel car ils favorisent la perte de calcium des os :




– utiliser peu de sel en cuisine;


– ne pas mettre de salière sur la table;


– éviter les aliments les plus salés.


Pas ou peu de produits alcoolisés; ils doivent être pris avec beaucoup de parcimonie : 2 verres de vin/j occasionnellement, pas plus; les apéritifs ne sont pris que rarement (1 fois/semaine).

Enfin, il est recommandé de :




• ne pas fumer;


• marcher tous les jours au moins une heure. Favoriser la pratique d’activité physique sans risque de chute (gymnastique, footing…);


• ne pas fragiliser vos os par un régime pauvre en calories, toute dénutrition est préjudiciable à vos os tout comme une alimentation mal équilibrée qui entraîne un excès de surpoids.


Autoévaluer ses apports en calcium [2]


Faites une autoévaluation de vos apports en calcium sur 3 jours. La concentration en calcium par portion est directement indiquée, vous multipliez ensuite par le nombre de portions prises dans la journée et vous pouvez ainsi faire le total de vos apports en calcium.

Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Jun 18, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Ostéoporose

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access