4. Névrose obsessionnelle et trouble obsessionnel-compulsif
Définition
– les obsessions idéatives, qui concernent des choses abstraites (images, mots…) ;
– les obsessions phobiques, qui concernent des objets ou des situations (maladie, saleté.), mais dont l’idée seule suffit à déclencher l’angoisse – contrairement aux phobies +++ ;
– les phobies d’impulsion, qui sont la peur d’effectuer un acte (se jeter par la fenêtre, faire tomber son bébé…).
La compulsion est un acte que le sujet est obligé de faire afin de soulager son angoisse et qu’il perçoit comme absurde.
Le rituel est une compulsion qui a une valeur magique, conjuratoire qui est bien construite et répétitive (comme se laver les mains, vérifier d’avoir éteint la lumière…).
Épidémiologie
La prévalence des névroses obsessionnelles ou TOC (troubles obsessionnels-compulsifs) dans la population générale est de 2 à 3 %.
Elles peuvent être associées à un trouble de la personnalité de type obsessionnel.
Étiologie
Plusieurs hypothèses sont invoquées.
– Hypothèse biologique : l’efficacité des antidépresseurs sérotoninergiques et imipraminiques a fait soulever l’hypothèse du rôle de monoamines cérébrales : la sérotonine et la dopamine.
– Hypothèse cérébrale : la présence de TOC chez des sujets présentant un dysfonctionnement cérébral impliquant la partie frontale pose la question du rôle de cette région cérébrale.
– Hypothèse psychanalytique : les symptômes de la névrose obsessionnelle, comme toutes les névroses, sont le fruit d’un compromis entre pulsion et défense contre l’angoisse. Pour la névrose obsessionnelle, le Moi est resté fixé au stade anal (un des stades du développement psychique chez l’enfant). Le sujet ne s’intéresse à ses pensées que pour mettre à distance ses affects.
L’autre explication serait que les sujets souffrant de TOC ne rejetteraient pas les pensées intrusives que tout sujet a naturellement. Ils les interpréteraient de manière négative et mettraient en place des moyens de neutralisation par les rituels, les compulsions…