Intoléranceau lactoseLes médecins et professionnels de santé sont confrontés fréquemment à des patients présentant une intolérance au lactose, donc au lait, à différencier des allergies aux protéines du lait de vache. Cette intolérance au lactose a essentiellement deux étiologies.

L’une, dite primaire, est liée à un déficit constitutionnel en lactase. La lactase est une enzyme permettant la digestion du lactose; elle se concentre dans les villosités apicales intestinales. Les déficits en lactase apparaissent le plus souvent avec l’âge et présentent une intensité variable d’un individu à l’autre. Il existe aussi un gradient de fréquence Nord-Sud; seuls environ 10 % des Scandinaves adultes présentent une intolérance au lactose, alors qu’elle concerne plus de 90 % des Africains (au-delà de la petite enfance). En France, ce gradient existe aussi, l’intolérance étant plus nette pour les habitants originaires de la Méditerranée (50 % à l’âge adulte) que pour ceux du Nord (environ 20 %).

La deuxième grande étiologie est secondaire à des lésions du tube digestif et est le plus souvent réversible. Il peut s’agir de lésions liées à une gastro-entérite (notamment à rotavirus), ou à des affections digestives chroniques à type de maladies inflammatoires chroniques ou faisant suite à une intervention chirurgicale digestive (résection intestinale). Toute diminution ou altération – même transitoire – des villosités apicales intestinales entraîne des intolérances au lactose.