31. Infarctus rénal spontané
Définition – Généralités
L’infarctus rénal, secondaire à l’occlusion proximale d’un gros tronc artériel, est généralement de topographie segmentaire, plus ou moins étendu, parfois multifocal. Il peut être d’origine embolique (cardiopathie emboligène par exemple) ou avoir une cause locale, telle que la dissection spontanée de l’artère rénale ou d’une de ses branches. L’étendue et le nombre de lésions ischémiques sont fonction du mécanisme étiopathogénique (occlusion d’une ou plusieurs branches artérielles, embole unique proximale ou distale ou embolie massive, etc.). L’infarctus ischémique est macroscopiquement caractéristique, de couleur blanc nacré, à limites nettes, parfois entouré d’un halo plus ou moins hémorragique le séparant du parenchyme sain lié à des lésions de reperfusion. Les lésions ischémiques respectent le cortex superficiel sous-capsulaire dont la vascularisation est préservée par les artères perforantes issues des artères capsulaires, elles-mêmes alimentées par les artères du cercle périrénal.