32. Fibres, régime sans fibres (alimentation pauvre en fibres)

FibresRégimesans fibresIl y a de multiples appellations pour désigner une alimentation, modérée en fibres, d’où des confusions fréquentes.

Les «fibres» telles que dénommées en nutrition sont les fibres végétales. Il en existe de deux types : les solubles et insolubles. Schématiquement, l’intérieur des fruits et légumes contient surtout des fibres solubles (pectines…) et la peau des fibres insolubles comme la cellulose. Sur le plan diététique, pour résumer les appellations, voir tableau 1.

**Tableau 1** Différentes appellations d’une alimentation appauvrie en fibres.
Alimentation avec	Appellations courantes	Dénomination AP-HP
Absence de fibre	Sans fibre strict, ou sans résidu strict
Très limitée en fibres (5 à 10 g/j)	Régime sans résidu	Alimentation pauvre en résidus
Limitée en fibres (10 à 15 g/j)	Régime d’épargne digestive ou régime sans fibres ou régime sans résidu élargi	Alimentation pauvre en fibres
Riche en fibres (30 g/j)	Riche en fibres	Alimentation riche en fibres

Le régime sans fibres s’appelle donc alimentation pauvre en fibres. Il est différent du régime sans résidu (cf. fiche n^o 52) ou «alimentation pauvre en résidus» car les fibres végétales sont autorisées en quantité plus importante, sous certaines conditions de préparation. Les troubles fonctionnels intestinaux (TFI) sont une des principales indications de ces régimes. Il existe néanmoins des situations où, au contraire, un apport en fibres doit être majoré notamment en cas de constipation. Il n’y a pas une prise en charge univoque et standardisée des TFI (cf. fiche n^o 59) mais des orientations alimentaires à préconiser. Le régime sans fibres est également nécessaire dans de nombreuses situations intermédiaires entre le régime sans résidu et le régime normal, et correspond à la dénomination possible de régime sans résidu élargi.

À retenir

Le régime sans fibres est prescrit dans les principales indications suivantes :

• certains troubles fonctionnels intestinaux (cf. fiche n° 59);

• situation ou stade intermédiaire entre régime sans résidu (cf. fiche n° 52) et alimentation normale;

• suites de chirurgie colique après un régime sans résidu de l’immédiate postopération (en fonction de l’importance de la colectomie);

• maladies inflammatoires du tube digestif (MICI) en poussée ne nécessitant pas un régime sans résidu;

• grêle et côlon radiques, mucite, ne nécessitant pas un régime sans résidu, ou après celui-ci;

• diarrhées d’importance modérée (selon l’étiologie).