équin du traumatisé crânien

Pied équin du traumatisé crânien



Les déformations des pieds, séquellaires de lésions cérébrales, sont fréquentes. Le type de déformation ainsi que les possibilités thérapeutiques dépendent étroitement de la situation neurologique du patient : récupération complète ou partielle tant sur le plan cognitif que moteur. Nous distinguons quatre situations.



Récupération neurologique complète


Il s’agit en général de déformations plutôt dues à un alitement prolongé dans le cadre de la réanimation qu’à un déficit transitoire neurologique.


Le tableau clinique le plus fréquent est le pied équin avec griffe d’orteils associé ou non à une composante varisante. L’équin est en général mixte, à la fois un équin d’arrière-pied (secondaire à une rétraction des muscles gastrocnémiens et du soleus) et un équin d’avant-pied avec une fermeture de l’arche médiale et rétraction de l’aponévrose plantaire aggravée par la griffe d’orteils souvent associée (figure 1).



Les griffes d’orteils sont le plus souvent mixtes, à la fois extrinsèques par rétraction des muscles longs fléchisseurs de l’hallux et des orteils et intrinsèques avec une composante de rétraction sur les muscles courts fléchisseurs.


Le varus est principalement dû à l’équin et rarement à une rétraction associée du muscle tibial postérieur.


Le traitement classique associe une ténotomie percutanée d’Achille [1], puisqu’il n’y a pas de risque d’hypercorrection (le patient n’ayant pas d’hypertonie), un allongement des muscles longs fléchisseurs et une libération plantaire.


La rétraction en général importante des muscles longs fléchisseurs, qui s’aggrave par l’effet ténodèse après correction de l’équin, nécessite de faire un allongement des longs fléchisseurs à la plante ainsi qu’une désinsertion proximale du court fléchisseur ou une ténotomie intramusculaire, une désinsertion du carré plantaire, un allongement en Z du long fléchisseur de l’hallux et du long fléchisseur des orteils [2].


Dans le cas où il y a une composante de varus, il convient d’évaluer la réduction du varus après la correction de l’équin. S’il persiste, il peut être nécessaire de faire un allongement du tendon tibial postérieur, mais il faut être prudent pour éviter, lors de la mise en charge, un pied plat par effondrement de l’arche médiale. Si le varus persiste dans l’articulation sous-talienne malgré l’allongement, une triple arthrodèse est indiquée.



Hémiplégie spastique


Ce sont les déformations qui rejoignent les séquelles d’hémiplégie secondaire à un accident vasculaire cérébral. Le tableau le plus fréquent est le pied varus équin spastique plus ou moins fixé [14]. La prise en charge de plus en plus précoce des patients par injection de toxine botulique ou par phénolisation [4] conduit à différentes déformations des pieds :


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Aug 10, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on équin du traumatisé crânien

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