Eczéma atopiqueL’eczéma atopique ou dermatite atopique (DA) voit sa prévalence augmenter dans les pays industrialisés, elle a probablement triplé depuis 40 ans. Actuellement, on l’évalue chez les enfants des pays occidentaux à 10 à 30 % [4]. La dermatite persiste ensuite à l’adolescence et à l’âge adulte pour 10 à 15 % d’entre eux. Les mécanismes physiopathologiques sont encore imparfaitement élucidés mais il semble qu’il puisse y voir un parallélisme entre l’amélioration de l’hygiène, notamment alimentaire, et l’augmentation de certaines maladies allergiques et auto-immunes (théorie hygiéniste). Il ne s’agit pas de la seule cause, l’augmentation de ce type de troubles et pathologies est pour partie liée à des facteurs environnementaux.

Une prédisposition génétique est retrouvée dans la dermatite atopique du nourrisson puisque dans 50 à 70 % des cas, au moins un des deux parents est atteint d’allergies (une DA, un asthme ou une rhinite allergique).

La question du choix de l’alimentation est récurrente de la part des parents. Si aucune consigne alimentaire n’est donnée par le médecin, les parents imposent aux enfants des restrictions dans 75 % des cas (selon une étude anglaise [2]). Que font-ils? Ils excluent en premier des produits laitiers et les œufs; or ces produits ne sont pas nécessairement en cause et l’exclusion abusive d’aliments peut entraîner un déséquilibre nutritionnel préjudiciable.

Il est donc nécessaire de bien prendre en compte les préoccupations des parents, de leur donner des conseils quant aux choix alimentaires pour leurs enfants pour éviter que la ration soit déséquilibrée et compromettent un développement harmonieux. Il est aussi utile de donner des conseils nutritionnels aux femmes enceintes en cas d’atopie même s’il n’y a pas actuellement de consensus formellement établi.