Dyslipidémie, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie

29. Dyslipidémie, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie


DyslipidémieHypercholestérolémieHypertriglycéridémieEn cas de dyslipidémie isolée ou combinée (augmentation du LDL-cholestérol, baisse du HDL-cholestérol, élévation des triglycérides), les mesures hygiénodiététiques doivent être prises en première intention, puis accompagner un traitement médicamenteux si celui-ci devient nécessaire. Les régimes préconisés ne sont que des orientations nutritionnelles et ne doivent pas être perçus par les patients comme frustrants. Ils ne doivent pas non plus être considérés comme inutiles, même si secondairement la mise en place d’un traitement médicamenteux a normalisé les chiffres. Un faisceau d’études a en effet montré que les mesures alimentaires sont nécessaires en prévention primaire et en accompagnement des traitements pour diminuer le risque cardiovasculaire.



Ordonnance alimentaire



Alimentation en cas d’hypercholestérolémie







Professionnel de santé…Le…

M., Mme…

Le taux de votre cholestérol sanguin (le «mauvais» ou LDL-cholestérol) étant élevé, des orientations alimentaires sont nécessaires.

Choisir les aliments naturellement les plus pauvres en cholestérol et en graisses animales :




• fruits et légumes frais et secs;


• poissons;


• ail : il a la réputation d’aider à faire baisser le taux de cholestérol, mais il faut surtout le considérer comme un condiment, utile notamment pour réduire la consommation de sel;


• céréales et dérivés (riz, pâtes, semoule…); mais les assaisonner avec le moins de corps gras possible mais avec des sauces aux légumes (tomate…).











Tableau 1 Aliments riches en cholestérol.
Aliments mg de cholestérol pour 100 g d’aliment (moyenne)



Beurre


Charcuterie


Fromage sec (camembert, emmenthal…)


Viandes (selon morceaux)


Œuf (jaune)



280


260 à 150


150


100 à 150


1 jaune = 250

Tenir compte des huiles de palme, de coprah, concentrées en acides gras saturés.

L’apport moyen conseillé en cholestérol d’origine alimentaire est de 300 mg/j.

Pour ces produits, n’en prenez qu’en petite quantité :




• beurre : 5 g/j (1/2 plaquette restaurant); pour les autres produits laitiers, choisir les demi-écrémé. Attention aux fromages secs et salés. Ne pas dépasser les 30 g de fromage sec/j (équivalent à 1/8 de camembert);


• viandes, œufs : choisir les morceaux de viandes les moins grasses et ne pas consommer de charcuterie en dehors du jambon débarrassé de son gras; ne pas dépasser 3 œufs par semaine;


• attention, les plats transformés industriels doivent voir leur consommation fortement limitée tout comme celle des biscuits, des gâteaux, des viennoiseries et des friandises qui peuvent contenir parfois beaucoup de graisse. Ils participent pour beaucoup d’entre eux aux apports en excès des huiles de coprah, de palme ou de beurre qui sont des acides gras «saturés» favorisant l’augmentation du cholestérol. Leur taux est variable d’un produit à l’autre, mais leur concentration est rarement mentionnée tout comme celle d’autres acides gras appelés trans (indiqué par des mentions du type graisse ou huile «partiellement hydrogénée»), aux effets également négatifs s’ils sont consommés en excès.

Au-delà de nombreux produits industriels, des plats artisanaux – traiteurs peuvent aussi contenir ces corps gras en forte concentration, n’hésitez pas à interroger votre fournisseur.

Bien choisir les assaisonnements :




• éviter la crème fraîche, elle ne doit pas faire partie des produits à consommer couramment mais occasionnellement. Elle est à émulsionner avec de l’eau pour l’alléger;


• margarines, il existe de grandes disparités entre elles. Éviter celles concentrées en acides gras trans (l’étiquetage de certaines d’entre elles est malheureusement insuffisamment explicite sur leur concentration); d’autres contiennent des «stérols» ou «stanols» tant vantés par voie publicitaire. Elles sont souvent plus chères et ne doivent pas être considérées comme des produits miracles;


• huiles : consommation d’huile d’olive pour la cuisine et d’huile de colza ou de noix pour l’assaisonnement, 2 c. à soupe/j;


• les sauces grasses à type de béchamel classique, béarnaise, mayonnaise, sont fortement déconseillées. Une consommation très occasionnelle (1 fois/ 15 jours) est possible et en quantité modérée.

Favoriser :




• curry (dans les féculents, les viandes);


• herbes aromatiques (pour de nombreuses préparations);


• câpres, cornichons, moutarde, raifort… selon vos goûts;


• sauces aux légumes (tomates, bouillons…).

Observer une activité physique régulière. Idéalement, pratiquer, tous les jours et à son rythme, une activité physique mais de façon assez soutenue (après un bilan chez le cardiologue).

Jun 18, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Dyslipidémie, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie

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