Chapitre 6 Douleur du Coude P. Gepner Plus on met de l’huile de coude, plus ça reluit, dit sentencieusement Lantier Émile Zola – L’assommoir PATHOLOGIE EXTRA-ARTICULAIRE Épicondylite Autres tendinopathies Bursite séreuse rétro-olécranienne ou hygroma du coude Autres affections extra-articulaires du coude PATHOLOGIE ARTICULAIRE Douleur d’allure mécanique Douleur d’allure inflammatoire Les affections douloureuses du coude se répartissent en deux groupes, selon qu’il s’agit d’une atteinte des structures périarticulaires (tendons, bourses séreuses, muscles) ou de l’articulation elle-même. Dans ce dernier cas, l’arthropathie peut être isolée ou s’intégrer dans un contexte de maladie polyarticulaire. Comme pour l’épaule, les douleurs de coude reconnaissent le plus souvent une origine périarticulaire, dont la plus fréquente est l’épicondylite. PATHOLOGIE EXTRA-ARTICULAIRE Épicondylite Elle représente à elle seule plus de 90 % des motifs de consultation pour douleurs du coude et correspond à une atteinte de l’insertion épicondylienne du tendon commun des muscles épicondyliens. Diagnostic La douleur est ressentie à la partie externe du coude, irradiant volontiers à la face antéro-externe de l’avant-bras, parfois jusqu’à la main. Elle est initialement déclenchée par les efforts et mouvements sollicitant les muscles épicondyliens : verser à boire, manipuler une clé ou un tournevis, ouvrir un bocal, etc. ou faire un coup droit au tennis (d’où le terme tennis elbow). Les gestes déclenchants deviennent de plus en plus simples (serrer la main), puis la douleur devient permanente, parfois exacerbée par le simple effleurement. À l’examen clinique, la douleur est réveillée ou majorée par les mouvements contrariés d’extension ou de pronation active du poignet. Elle est surtout provoquée par la pression à la face externe du coude, au sommet ou autour de l’épicondyle. À ces constatations viennent s’ajouter deux signes négatifs : l’articulation n’est pas tuméfiée et sa mobilité est normale. Par ailleurs, les clichés comparatifs des deux coudes face et profil sont normaux. Enfin, le diagnostic est habituellement confirmé, a posteriori, par l’efficacité d’une (à trois) infiltration(s) cortisonée(s) loco dolente. Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue Related Related posts: de la Houppe du Menton Angiokératomes Rouge Carences et Perversions Alimentaires Adénopathies Pendant la Grossesse Stay updated, free articles. Join our Telegram channel Join Tags: Du symptôme à la prescription en médecine générale May 26, 2020 | Posted by admin in GÉNÉRAL | Comments Off on du Coude Full access? Get Clinical Tree
Chapitre 6 Douleur du Coude P. Gepner Plus on met de l’huile de coude, plus ça reluit, dit sentencieusement Lantier Émile Zola – L’assommoir PATHOLOGIE EXTRA-ARTICULAIRE Épicondylite Autres tendinopathies Bursite séreuse rétro-olécranienne ou hygroma du coude Autres affections extra-articulaires du coude PATHOLOGIE ARTICULAIRE Douleur d’allure mécanique Douleur d’allure inflammatoire Les affections douloureuses du coude se répartissent en deux groupes, selon qu’il s’agit d’une atteinte des structures périarticulaires (tendons, bourses séreuses, muscles) ou de l’articulation elle-même. Dans ce dernier cas, l’arthropathie peut être isolée ou s’intégrer dans un contexte de maladie polyarticulaire. Comme pour l’épaule, les douleurs de coude reconnaissent le plus souvent une origine périarticulaire, dont la plus fréquente est l’épicondylite. PATHOLOGIE EXTRA-ARTICULAIRE Épicondylite Elle représente à elle seule plus de 90 % des motifs de consultation pour douleurs du coude et correspond à une atteinte de l’insertion épicondylienne du tendon commun des muscles épicondyliens. Diagnostic La douleur est ressentie à la partie externe du coude, irradiant volontiers à la face antéro-externe de l’avant-bras, parfois jusqu’à la main. Elle est initialement déclenchée par les efforts et mouvements sollicitant les muscles épicondyliens : verser à boire, manipuler une clé ou un tournevis, ouvrir un bocal, etc. ou faire un coup droit au tennis (d’où le terme tennis elbow). Les gestes déclenchants deviennent de plus en plus simples (serrer la main), puis la douleur devient permanente, parfois exacerbée par le simple effleurement. À l’examen clinique, la douleur est réveillée ou majorée par les mouvements contrariés d’extension ou de pronation active du poignet. Elle est surtout provoquée par la pression à la face externe du coude, au sommet ou autour de l’épicondyle. À ces constatations viennent s’ajouter deux signes négatifs : l’articulation n’est pas tuméfiée et sa mobilité est normale. Par ailleurs, les clichés comparatifs des deux coudes face et profil sont normaux. Enfin, le diagnostic est habituellement confirmé, a posteriori, par l’efficacité d’une (à trois) infiltration(s) cortisonée(s) loco dolente. Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue Related Related posts: de la Houppe du Menton Angiokératomes Rouge Carences et Perversions Alimentaires Adénopathies Pendant la Grossesse Stay updated, free articles. Join our Telegram channel Join Tags: Du symptôme à la prescription en médecine générale May 26, 2020 | Posted by admin in GÉNÉRAL | Comments Off on du Coude Full access? Get Clinical Tree