23. Diabète de type I, insulinodépendant
Diabètede type ILes questions sur l’alimentation sont nombreuses de la part des patients porteurs d’un diabète insulinodépendant de type I, surtout lors de sa survenue. Le message doit être que l’alimentation soit proche d’une alimentation normale [1], même s’il existe des contraintes spécifiques avec des apports glucidiques contrôlés pour éviter les fluctuations glycémiques. L’apport en lipides est considéré comme devant représenter environ 30 à 35 % des apports énergétiques totaux.
Ce sont surtout les situations inhabituelles qui posent problème : conduite à tenir lors d’une sortie au restaurant, prise occasionnelle d’alcool, activité physique plus intense qu’habituellement… Dans tous ces cas, des conseils alimentaires doivent être donnés en expliquant clairement que la variable d’ajustement est l’insuline.
La gestion des risques d’hypoglycémie passe également par une bonne adaptation médicamenteuse et par une prévention alimentaire.
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L’alimentation, en cas de diabète, doit être avant tout équilibrée. Elle est proche de la normale, avec quelques règles à respecter.
• Régularité des prises alimentaires :
– 3 repas par jour (si une collation est prise, elle doit l’être tous les jours, à peu près à la même heure et dans des quantités identiques);
– ne pas sauter de repas;
– manger à heure fixe;
– ne pas prendre de boisson sucrée (sauf circonstances particulières de malaise hypoglycémique).
L’ajustement de votre glycémie ne doit pas se faire par l’alimentation mais par vos injections d’insuline. En revanche, vous devez connaître certaines règles alimentaires pour prévenir les hypoglycémies.
• Limiter les aliments qui élèvent fortement le taux de sucre dans le sang lorsqu’ils sont consommés isolément. Les aliments qui ont un index glycémique élevé sont donc à éviter ou à consommer en petite quantité uniquement au cours des repas riches en fibres végétales et à proscrire entre ceux-ci.
• Favoriser l’association de légumes cuits aux féculents à au moins l’un des repas :
– légumes verts cuits à volonté;
– féculents : 1 portion de 150 à 200 g cuits, soit environ 4 cuillères à soupe, cuits (riz complet, pâtes complètes, légumes secs).
• Limiter la consommation des légumes cuits les plus sucrés et des fruits frais les plus sucrés (tableau 1) :
Légumes cuits les plus sucrés | Fruits les plus sucrés |
---|---|
Carotte Betterave Choux de Bruxelles Pomme de terre en purée, flocon (et en frites) Céleri | Pastèque Mangue Banane Ananas Raisin |
Les légumes frais en crudités, en salades et les fruits frais, en dehors de ceux mentionnés dans le tableau, sont à consommer librement.
• Éviter la consommation de tous les produits industriels avec sucre ajouté : viennoiserie, biscuit, gâteau, dessert lacté sucré. Bien lire les étiquettes sucres = glucides, parmi eux le glucose.
• Les édulcorants ou substituts du sucre sont d’un intérêt médiocre.
• Avoir une alimentation suffisamment riche en acides gras oméga 3 :
– saumon, maquereau, sardine, hareng, anchois à consommer régulièrement;
– assaisonnement des légumes crus avec huile de colza ou de noix.
• Veiller à ne pas grossir :
– éviter les corps gras tels que charcuteries, fritures, crème fraîche, beurre (sauf le matin en petite quantité : 5 à 10 g, équivalent à une petite plaquette restaurant);
– cuisiner léger : à la vapeur, à l’étouffée, au court bouillon, au four, en papillote de papier sulfurisé.
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