Correction des excès tissulaires et plasties frontières

8 Correction des excès tissulaires et plasties frontières






Géométrie de la perte de substance dans un plan horizontal


Elle est sous la dépendance de la longueur des berges, de la longueur de l’axe central, de leurs rapports et de la valeur de l’angle apical.







Classification géométrique des oreilles (Figure 8.3)


Elle distingue :


image le cône debout (Figure 8.3A) : il survient plutôt sur des PDS symétriques ou sur des surfaces convexes, le plus souvent aux deux extrémités, l’axe du cône étant perpendiculaire à la surface cutanée ;

image le cône couché ou oreilles en « crosse de hockey » (Figure 8.3B) : il apparaît sur des PDS asymétriques et sur la berge la plus longue à une extrémité de la PDS. Son axe est parallèle à la surface cutanée ;

image le cône inversé (Figure 8.3C) : il survient sur une peau épaisse (dos) ou s’il y a création d’un espace mort important en profondeur ;

image le cône en « bec verseur » (Figure 8.3D) : il s’agit d’une sorte de cône inversé majoré par l’existence de surfaces convexes.



Géométrie tridimensionnelle


La fermeture d’une PDS se décompose en un rapprochement de deux lignes parallèles associé à la fermeture de deux angles opposés. Au moment de la suture, le rapprochement des berges reporte le problème d’un déficit central en celui d’un excédent bilatéral aux deux extrémités de la suture [5]. En effet, sur une surface plane, seule une exérèse très longue selon deux droites parallèles permettrait d’éviter les excédents latéraux. Plus la cicatrice se raccourcit, plus les angles sont ouverts et plus l’excédent tissulaire à chaque extrémité devient important. Sur une surface convexe, le phénomène se majore [6] : c’est la différence qui existe entre une considération géométrique euclidienne (qui bien qu’en trois dimensions reste assimilée à une géométrie « plane ») et les géométries non euclidiennes. Ainsi, un fuseau dessiné de façon à ce que les angles latéraux soient de 30° voit ses angles considérablement s’élargir après l’exérèse d’une lésion siégeant sur une surface particulièrement convexe, comme la zone malaire au niveau de la joue ou la face externe du bras. Les forces de traction au centre de la PDS se majorent (Figure 8.4). De même, à partir de ce principe, on comprend aisément que sur une sphère où l’on applique une exérèse en triangle équilatéral de 60° d’angle, on génère une PDS plus grande dont la somme des angles du triangle passe alors de 180 à 270° (Figure 8.5).



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Apr 23, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on Correction des excès tissulaires et plasties frontières

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