Côlon et grêle

5. Côlon et grêle



En cas de syndrome HNPCC, quel est le risque de développer un adénome à risque ou un second cancer sur le côlon restant après une colectomie segmentaire ou subtotale pour adénocarcinome ?


Kalady MF, McGannon E, Vogel JD, Manilich E, Fazio VW, Church JM.

Risk of colorectal adenoma and carcinoma after colectomy for colorectal cancer in patients meeting Amsterdam criteria. Ann Surg 2010 ; 252 : 507-11.


Les auteurs concluent qu’en cas de forte suspicion d’un cancer colique dans le cadre d’un syndrome HNPCC, la colectomie subtotale semble être la meilleure option dans la mesure où elle diminue le risque de survenue d’un second cancer sur le côlon restant.


Mots clés : Côlon ; Cancer ; Syndrome HNPCC ; Chirurgie ; Récidive


Références






[1] J Med Genet 2007 ; 44 : 353–62.


[2] Dis Colon Rectum 2010 ; 53 : 77–82.


[3] Dis Colon Rectum 2003 ; 46 : 617–20.


[4] J Clin Oncol 2006 ; 24 : 4642–60.


L’excision complète du mésocôlon avec ligature vasculaire à l’origine doit être la technique standard pour la chirurgie du cancer du côlon


West NP, Hohenberger W, Weber K, Perrakis A, Finan PJ, Quirke P.

Complete mesocolic excision with central vascular ligation produces an oncologically superior specimen compared with standard surgery for carcinoma of the colon. J Clin Oncol 2010 ; 28 : 272-8.

L’intérêt de l’exérèse totale du mésorectum a été bien démontré pour le cancer du rectum [1]. En revanche, en cas de cancer du côlon, l’intérêt de la ligature à l’origine des pédicules vasculaires irriguant la tumeur avec une exérèse complète du mésocôlon a été moins étudié [2,3] et elle n’est pas la technique standard dans tous les pays, en particulier anglo-saxons. Les auteurs ont donc réalisé une étude anatomopathologique à partir de pièces de colectomie pour cancer chez 89 malades opérés d’une part, dans un centre allemand pratiquant l’exérèse complète du mésocôlon (n=49, groupe allemand) et d’autre part, dans un centre anglais ne pratiquant pas cette exérèse complète en routine (n=40, groupe anglais). L’étude a été réalisée par deux observateurs anatomopathologistes indépendants à partir de photos en haute résolution des pièces fraîches. Sur ces photos était évalué le plan de section du mésocôlon et étaient mesurées la distance entre la tumeur et la ligature vasculaire, la longueur d’intestin réséqué et la surface de mésocôlon. Les malades des deux groupes étaient comparables et les tumeurs des deux groupes avaient une localisation et un stade tumoral comparables. Pour l’ensemble des mesures, la concordance entre les deux observateurs était correcte de 78 %. L’excision du mésocôlon était considérée comme complète sur 90 % des pièces du groupe allemand et 35 % du groupe anglais (p < 0,001). Le plan de section du mésocôlon passait au contact du côlon sur aucune pièce du groupe allemand et sur 15 % de celles du groupe anglais (p < 0,01). La longueur d’intestin réséqué, la distance entre la tumeur et la ligature vasculaire et la surface de mésocôlon étaient toutes significativement plus élevées sur les pièces du groupe allemand que celles du groupe anglais (p < 0,001), qu’il s’agisse de colectomie droite ou gauche. Le nombre médian de ganglions examinés était de 30 dans le groupe allemand et de 18 dans le groupe anglais (p < 0,001). Enfin, il existait une corrélation statistique entre la distance tumeur–ligature et le nombre de ganglions examinés.

Les auteurs concluent que la ligature vasculaire à l’origine avec une exérèse complète du mésocôlon doit être la technique de référence pour la chirurgie du cancer colique, car elle permet une analyse histologique plus complète en particulier du nombre de ganglions.


Mots clés : Côlon ; Cancer ; Exérèse du mésocôlon ; Ligature vasculaire


Références






[1] Lancet 2000 ; 356 : 93–6.


[2] Colorectal Dis 2009 ; 11 : 354–64.


[3] Lancet Oncol 2008 ; 9: 857–65.


Le nombre total de ganglions examinés est-il réellement un facteur pronostique des cancers du côlon stade III ?


Wang J, Kulaylat M, Rockette H et al.

Should total number of lymph nodes be used as a quality of care measure for stage III colon cancer ? Ann Surg 2009 ; 249 : 559-63.

Plusieurs études ont suggéré que le nombre total de ganglions examinés (NT) était un facteur pronostique après chirurgie du cancer du côlon (CC) de stade II [1] et III [2]. Il a également été rapporté que le rapport du nombre de ganglions envahis sur le nombre total de ganglions examinés (rapport N+/NT) était un facteur pronostique majeur des CC de stade III [3]. Les auteurs ont réalisé une étude rétrospective sur 24 477 malades ayant un CC stade III pour évaluer lequel du NT ou du rapport N+/NT était le facteur pronostique le plus important. Le rapport N+/NT a été divisé en quatre classes : inférieur à 7 %, entre 7 et 25 %, entre 26 et 50 % et supérieur à 50 %. De même, le NT a été divisé en deux classes : inférieur à 12 ou supérieur ou égal à 12. Il y avait une corrélation significative entre la survie à cinq ans et le rapport N+/NT avec un taux de survie à cinq ans qui passait de 65 % en cas de rapport N+/NT inférieur à 7 %, de 29,6 % en cas de rapport N+/NT supérieur ou égal à 50 % (p < 0,0001). De même, la survie était significativement meilleure chez les malades ayant un NT supérieur ou égal à 12 que chez les malades ayant un NT inférieur à 12 (51 versus 45 % ; p < 0001). Les auteurs ont ensuite évalué la valeur pronostique du NT en fonction des différentes classes du rapport N+/NT. En cas de rapport N+/NT inférieur à 7 %, aucun des malades n’avait de NT inférieur à 12 et l’évaluation pronostique n’a pas été possible. En cas de rapport N+/NT compris entre 7 et 25 %, la survie à cinq ans était de 56,3 % en cas de NT supérieur ou égal à 12 et de 56 % en cas de NT inférieur à 12 (ns). En cas de rapport N+/NT compris entre 25 et 50 %, la survie était significativement moins bonne en cas de NT supérieur ou égal à 12 qu’en cas de NT inférieur à 12 (41,2 versus 47,4 %, p=0,009). Il en était de même en cas de rapport N+/NT supérieur à 50 % où la survie était de 22 % en cas de NT supérieur ou égal à 12 et de 32,1 % en cas de NT inférieur à 12 (p < 0,001).

Les auteurs concluent que si le rapport N+/NT est un facteur pronostique majeur du CC stade III, le NT ne l’est pas et ne devrait donc pas être considéré comme un bon marqueur de la qualité de la prise en charge chirurgicale du CC. De même, le nombre minimal de 12 ganglions à examiner établi par l’UICC n’a plus aucune raison d’être et ne devrait plus être recommandé.


Mots clés : Côlon ; Cancer ; Chirurgie ; Ganglion ; Pronostic


Références






[1] J Clin Oncol 2003 ; 21 : 2912–9.


[2] J Clin Oncol 2006 ; 24 : 3570–5.


[3] J Clin Oncol 2005 ; 23 : 8706–12.


[4] Ann Surg 2008 ; 248 : 1067–73.


[5] J Chir 2008 ; 145 (Suppl. 4) : 12S36–9.


L’augmentation du nombre de ganglions analysés dans la chirurgie du cancer colorectal est-elle associée à une augmentation du nombre de stades III diagnostiqués ?


Kukreja SS, Esteban-Agusti E, Velasco JM, Hieken TJ.

Increased lymph node evaluation with colorectal cancer resection : does it improve detection of stage III disease ? Arch Surg 2009 ; 144 : 612-7.

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May 4, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on Côlon et grêle

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