6. Cardiopathies ischémiques
Diagnostic de l’infarctus du myocarde
La nécrose myocardique se traduit à l’échographie par :
• des anomalies segmentaires de la cinétique ventriculaire ;
• des altérations de l’épaississement pariétal ;
• des modifications de l’échostructure du myocarde.
Il est possible d’apprécier l’étendue de ces troubles en étudiant successivement en échographie 2D tous les segments ventriculaires dans les plans de coupe différents. Un consensus a été adopté récemment pour la division du VG en 17 segments à partir de 4 coupes échographiques (figure 6.1). On distingue 6 segments au niveau basal du VG, 6 segments au niveau médian, 4 segments au niveau apical, auquel s’ajoute l’apex (17e segment).
N° | Segment |
---|---|
1 | antéro-septo-basal |
2 | antéro-basal |
3 | antéro-latéro-basal |
4 | inféro-latéro-basal |
5 | inféro-basal |
6 | inféro-septo-basal |
7 | antéro-septo-médian |
8 | antéro-médian |
9 | antéro-latéro-médian |
10 | inféro-latéro-médian |
11 | inféro-médian |
12 | inféro-septo-médian |
13 | septo-apical |
14 | antéro-apical |
15 | latéro-apical |
16 | inféro-apical |
17 | apical |
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Figure 6.1 Segmentation des parois du VG selon différentes coupes échographiques : parasternale longitudinale (a), parasternale transversale (b), apicale 4 cavités (c), apicale 2 cavités due à la rotation horaire de la sonde (d). |
Anomalies de la cinétique pariétale
Les anomalies de la cinétique pariétale correspondant à l’infarctus peuvent être détectées aussi bien en TM qu’en 2D. Elles sont classées en trois groupes (Figure 6.2 and Figure 6.3) :
• hypokinésieHypokinésie (contraction insuffisante) ;
• akinésieAkinésie (absence de contraction) ;
• dyskinésieDyskinésie (cinétique paradoxale).
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Figure 6.2 Aspect schématique d’une cinétique normale (normokinésie) et des anomalies contractiles (hypokinésie, akinésie, dyskinésie). |
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Figure 6.3 Cinétique pariétale du VG évaluée au TM à partir de la coupe parasternale longitudinale : normokinésie (a), hypokinésie septale (b), akinésie septale (c), dyskinésie septale (d). |
Ces anomalies peuvent toucher un ou plusieurs segments ventriculaires, ce qui permet de déterminer le siège, l’étendue et la sévérité de l’infarctus.
Les anomalies contractiles sont visualisées chez plus de 90 % des patients en phase aiguë de l’infarctus transmural.
Le segment infarci est en général akinétique, voire dyskinétique, plus rarement hypokinétique (figure 6.4).
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Figure 6.4 Infarctus septal. Aspect akinétique, aminci et dense de la paroi septale nécrosée (flèches) à l’écho 2D (a) et TM (b).À noter : une dilatation importante du VG (75/65 mm) avec une FR égale à 13 %, le point B de l’écho TM mitral, et l’onde A > E du flux mitral (en haut). |
En cas d’infarctus non transmural, les anomalies contractiles sont moins constantes et pratiquement non identifiables à l’échographie lorsque l’ischémie intéresse moins de 30 % de l’épaisseur myocardique.

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