31. Antidépresseurs
Ils peuvent avoir trois types d’action :
• psychostimulant, ils diminuent l’inhibition et la fatigue et donc peuvent favoriser un passage à l’acte auto-agressif en début de traitement car l’action sur l’humeur triste est plus tardive ;
• sédatifs, ils ont une action anxiolytique, ils permettent un meilleur sommeil ;
• médians ou intermédiaires.
Antidépresseurs sérotoninergiques ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
Mécanismes d’action
Ils augmentent la concentration de sérotonine (neurotransmetteur) dans le cerveau.
Principales molécules (DCI) et posologie
• Deroxat (paroxétine) 20 à 40mg/j.
• Prozac (fluoxétine) 20 à 40mg/j.
• Floxyfral (fluvoxamine) 100 à 300mg/j.
• Zoloft (sertraline) 50 à 200mg/j.
Indications
• Syndrome dépressif.
• Trouble obsessionnel compulsif (TOC) pour le Prozac, Zoloft et Deroxat.
• Trouble panique pour le Prozac, Seropram et Deroxat.
Surveillance
Le principal risque, commun à tous les antidépresseurs, est la levée de l’inhibition chez les patients suicidaires. Car ils agissent sur le ralentissement psychomoteur avant d’agir sur l’humeur dépressive.
Chez les patients bipolaires, les antidépresseurs peuvent entraîner un virage de l’humeur : apparition d’un syndrome maniaque (cf. fiches 9 et 10).
Contre-indications
Association aux antidépresseurs IMAO (cf. rubrique IMAO).
Effets secondaires
Rares :
• troubles digestifs : nausées, vomissements ;
• troubles sexuels ;
• éruption cutanée (allergie qui impose l’arrêt du traitement) ;
• syndrome de sevrage à l’arrêt brutal du traitement pour le Deroxat.
Antidépresseurs imipraminiques
Mécanismes d’action
Ils ont plusieurs actions : sérotoninergique, noradrénergique et anticholinergique central et périphérique.
Principales molécules (DCI) et posologie
• Anafranil (clomipramine) 25 à 150mg/j.
• Laroxyl (amitriptyline) 25 à 150mg/j.
• Tofranil (imipramine) 25 à 150mg/j.
Certains antidépresseurs imipraminiques peuvent s’administrer au début par voie intraveineuse afin d’agir plus rapidement.
Indications
Surveillance
Le principal risque, commun à tous les antidépresseurs, est la levée de l’inhibition chez les patients suicidaires. Car ils agissent sur le ralentissement psychomoteur avant d’agir sur l’humeur dépressive.