98 Syndrome douloureux calcanéofibulaire

SYNDROME CLINIQUE

Le syndrome douloureux calcanéofibulaire, ou péronéocalcanéen, résulte d’une blessure du ligament calcanéofibulaire, généralement provoquée par une inversion soudaine de la cheville survenant par exemple en glissant du bord d’un trottoir élevé (figure 98.1). Le ligament calcanéofibulaire peut également être le siège d’une lésion aiguë provenant de microtraumatismes répétitifs du ligament par un surmenage ou des mouvements incorrects effectués pendant des courses prolongées sur des surfaces molles ou inégales. Les patients ayant une lésion du ligament calcanéofibulaire présentent une douleur antérieure et inférieure par rapport à la malléole latérale. L’inversion de l’articulation de la cheville exacerbe la douleur.

Figure 98.1 Le syndrome douloureux calcanéofibulaire ou péronéocalcanéen résulte d’une blessure du ligament calcanéofibulaire, généralement provoquée par une inversion soudaine de la cheville survenant par exemple en glissant du bord d’un trottoir élevé.

SIGNES ET SYMPTÔMES

À l’examen physique est mise en évidence une douleur ponctuelle à la palpation juste en dessous de la malléole latérale. En cas de traumatisme aigu, une ecchymose en regard du ligament peut être observée. L’inversion passive de l’articulation de la cheville exacerbe la douleur. La présence simultanée d’une bursite et d’une arthrite de la cheville et de l’articulation subtalaire est également possible et complique le tableau clinique. Des fractures de fatigue du pied peuvent aussi se produire de façon plus fréquente chez les coureurs, et cette éventualité doit être envisagée pour tous les patients chez lesquels un syndrome douloureux calcanéofibulaire est suspecté.

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Des radiographies standard sont réalisées chez tous les patients présentant une douleur de la cheville. Sur la base du tableau clinique présenté par le patient, des analyses biologiques supplémentaires, comprenant une numération-formule sanguine et une vitesse de sédimentation, peuvent être indiquées. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la cheville est nécessaire en cas de suspicion de rupture du ligament calcanéofibulaire, d’instabilité articulaire, de masse occulte ou de tumeur.

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