96 Syndrome douloureux talofibulaire

SYNDROME CLINIQUE

Le syndrome douloureux talofibulaire, ou péronéo-astragalien, se rencontre plus fréquemment en pratique clinique depuis l’engouement croissant pour le jogging et le marathon. Les ligaments talofibulaires peuvent être lésés à la suite d’une blessure aiguë provenant d’une inversion soudaine de la cheville ou de micro-traumatismes répétitifs des ligaments par un surmenage ou des mouvements incorrects effectués pendant des courses prolongées sur des surfaces molles ou inégales (figure 96.1). Les patients présentent une douleur située juste au-dessous de la malléole latérale. Des activités nécessitant l’inversion de l’articulation de la cheville exacerbent la douleur.

Figure 96.1 Le ligament talofibulaire peut être lésé à la suite d’une blessure aiguë provenant d’une inversion soudaine de la cheville ou de microtraumatismes répétitifs du ligament par un surmenage ou des mouvements incorrects effectués pendant des courses prolongées sur des surfaces molles ou inégales.

SIGNES ET SYMPTÔMES

À l’examen physique est mise en évidence une douleur ponctuelle à la palpation juste en dessous de la malléole latérale. En cas de traumatisme aigu, une ecchymose en regard des ligaments peut être observée. L’inversion passive de l’articulation de la cheville exacerbe la douleur. La présence simultanée d’une bursite et d’une arthrite de la cheville et de l’articulation subtalaire est également possible et complique le tableau clinique. Des fractures de fatigue du pied peuvent aussi se produire de façon plus fréquente chez les coureurs et cette éventualité doit être envisagée pour tous les patients chez lesquels un syndrome douloureux talofibulaire est suspecté.

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Des radiographies standard sont nécessaires chez tous les patients présentant une douleur de la cheville. Selon le tableau clinique présenté par le patient, des analyses biologiques supplémentaires, comprenant une numération-formule sanguine et une vitesse de sédimentation, peuvent être indiquées. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la cheville est réalisée en cas de suspicion de rupture des ligaments talofibulaires, d’instabilité articulaire, de masse occulte ou de tumeur.

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