90 Tendinite des ischiojambiers
SYNDROME CLINIQUE
La tendinite des ischiojambiers se rencontre de plus en plus fréquemment avec l’engouement croissant pour le jogging et les appareils de musculation pour le renforcement des membres inférieurs. Le déclenchement est généralement aigu, survenant après un surmenage ou des mouvements incorrects de ce groupe musculaire. Les facteurs déclenchants peuvent comprendre : une course sur une longue distance, des blessures au cours d’une danse ou l’utilisation excessive d’appareils de musculation. La douleur est constante et sévère, et s’accompagne souvent de troubles du sommeil. Le patient peut tenter de soulager le tendon enflammé en maintenant le genou en position légèrement fléchie, ou en adoptant une démarche antalgique avec un balancement important du tronc. Outre la douleur mentionnée, les patients présentent fréquemment une réduction progressive de la capacité fonctionnelle, accompagnée d’une réduction de l’amplitude des mouvements du genou, rendant assez difficiles les tâches quotidiennes les plus simples comme marcher, monter des escaliers ou monter dans une automobile. Si cette symptomatologie persiste, une amyotrophie peut survenir et une raideur du genou se développer.
SIGNES ET SYMPTÔMES
Les patients atteints d’une tendinite des ischiojambiers ressentent une douleur sévère à la palpation au niveau de l’insertion tendineuse du groupe musculaire, la portion interne du tendon étant plus fréquemment affectée que la partie latérale (figure 90.1). Un crépitement ou un craquement peuvent être ressentis à la palpation du tendon, lorsque le patient fléchit le genou affecté. Aucune masse dans le creux poplité n’est présente comme dans le cas d’un kyste synovial poplité (de Baker). L’examen neurologique est normal.