9: Pointe nasale: Analyse et traitements

Chapitre 9 Pointe nasale


Analyse et traitements




La pointe nasale constitue le quart inférieur de la pyramide nasale. La complexité de sa structure nécessite, pour être bien comprise, de distinguer les parties constitutives qui sont :



Quelle que soit la part considérée, une double analyse s’impose avant traitement : analyse esthétique et analyse de la structure responsable de la forme.



Analyse structurale


L’état de rotation et de projection du lobule est mieux compris dans le cadre du concept développé par différents auteurs, notamment Calvin-Johnson, qui est celui du complexe tripode–piédestal. Ce concept envisage la relation anatomique entre un tripode suspendu dans l’espace constitué par les cartilages inférieurs latéraux (CIL) et un piédestal postérieur fixe constitué par le bord caudal du septum (fig. 9.1) auquel on reconnaît deux angles distincts postérieur et antérieur.



Dans cette conception, le tripode est maintenu principalement par l’accroche des CIL aux cartilages supérieurs latéraux (CSL), par l’appui du pied des mésiales sur l’angle septal postérieur (fig. 9.2) et enfin par la force des CIL. À ces soutiens principaux, s’ajoutent les soutiens accessoires que sont l’attache des prolongements postérieurs des CIL sur l’orifice piriforme et l’ensemble du tissu cellulaire sous-cutané (TSC) plus ou moins organisé en ligaments de la région sus-lobulaire, ainsi que la peau qui recouvre la région.






Traitement de la pointe



Traitement de la projection


Deux situations distinctes doivent être évoquées : l’excès de hauteur et l’insuffisance de hauteur.



Traitement de l’excès de hauteur ou hyperprojection du lobule


Le traitement dépend de l’analyse structurale déterminant la part causale des cartilages inférieurs latéraux (CIL) et celle du septum.



Traitement de la cause CIL


Quatre types d’action peuvent être envisagés.





L’association de deux zones de résection, l’une sur l’alaire, l’autre sur les mésiales, permet d’équilibrer certaines pointes particulièrement protruses et d’éviter une rotation non souhaitée (fig. 9.6). La section péridômale émargeant sur l’alaire voire l’intermédiaire est concevable, mais toujours entachée d’un risque d’asymétrie du lobule à long terme même en cas de suture.





Traitement de l’hypoprojection du lobule




Augmentation de la projection existante


Cette procédure recourt à un ensemble de moyens rarement utilisés seuls.


En cas de foot plates très divergentes, une légère projection peut être obtenue par résection du tissu intermésial suivie de suture.


La suture inter- ou transdômale ferme l’angle interdômal. Si ce dernier était ouvert et s’il est en outre possible de recruter un excès de largeur de pointe pour la transformer en projection en disséquant le cartilage du lining sous-jacent, alors existe un gain en projection.


Un étai intermésial (strut) solide appuyé sur la région préspinale (épine nasale antérieure) et suturé au point bas des intermédiaires et des mésiales procure une projection en étirant l’existant. Un strut plus long peut être suturé aux dômes, procurant un gain de projection aux dépens d’un étirement de l’infra-tip et donc d’une possible disparition du double break, à restaurer par la suite.


Ces moyens sont modestes et laissent une place de choix aux procédés rois que sont les greffons autogènes cartilagineux (septum, conque, tragus). Ces greffons peuvent être placés sur les dômes et leur principe est l’empilement.


L’intérêt est aujourd’hui focalisé sur le greffon sous-apico-apical de type Sheen image(fig. e9.4). Ce greffon triangulaire ou trapézoïdal mis en place entre les points bas des intermédiaires et ceux des dômes s’avère multifonction. Son bord supérieur selon son avancement augmente la projection en dépassant le sommet des dômes (fig. 9.8), tandis que sa partie inférieure restaure, symétrise ou accentue le contour sous-apical selon le design donné. Il contribue en outre à la suppression de la bifidité.




L’introduction du greffon par voie dissimulée est possible grâce à des incisions marginales bilatérales ; la voie externe autorise cette mise en place dans un confort inégalé.


Remarque doit être faite de l’importance de la rotation dans l’appréhension visuelle de la projection de pointe. Une bonne rotation donne l’« illusion » d’une meilleure projection.



Traitements de la rotation


Les traitements de la rotation font appel à des méthodes dites principales et à des méthodes complémentaires qui, dans de nombreux cas, deviennent principales.



Méthodes principales


Ces méthodes ont pour cible l’arche alaire et sont subdivisées en méthodes interruptrices et non interruptrices. Dans l’ordre croissant du risque encouru, les méthodes non interruptrices doivent être évoquées en premier.



Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 9: Pointe nasale: Analyse et traitements

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