Question 89. Elle a les organes qui descendent, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Les prolapsus génitaux, conséquence de la ptose des organes pelviens à des degrés divers représentent l’anomalie la plus fréquente des troubles de la statique pelvienne en gynécologie.
C’est une affection courante dont le diagnostic est cliniquement facile, mais dont le traitement chirurgical est complexe.
La première consultation
À l’interrogatoire le médecin fait préciser les antécédents gynécologiques et obstétricaux, la date de survenues des troubles par rapport aux accouchements ou à la ménopause, et la gêne fonctionnelle ressentie.
Il pratique l’examen de la patiente en position gynécologique, puis en position debout avec, si possible, sa vessie pleine.
Ces techniques lui permettent de qualifier, de quantifier le prolapsus et de rechercher une fuite urinaire ou rectale.
Il l’adresse au gynécologue, selon l’âge de la patiente car un traitement est le plus souvent nécessaire avec ou sans chirurgie.
Le point de vue du gynécologue
Un prolapsus est la saillie permanente ou uniquement à l’effort, du tout ou partie des organes pelviens doublés des parois vaginales.
L’apparition d’un prolapsus est la conséquence d’un relâchement du plancher pelvien associant une déhiscence musculaire et des lésions des éléments suspenseurs. Les facteurs favorisants sont les mêmes que ceux de l’incontinence urinaire (cf.Question 88).
Le diagnostic
■ Rechercher une sensation de gêne dans le vagin ou de boule extériorisée à la vulve permanente ou en fin de journée en fonction de l’activité physique.
■ Sensation de pesanteur pelvienne, plus rarement.
■ Ce prolapsus peut s’accompagner d’une dysurie ou d’une incontinence urinaire à l’effort ou par urgences.
■ Si le prolapsus est extériorisé en permanence, il peut exister des signes d’irritation, voire des ulcérations.
La clinique
Juger de l’état général gynécologique.
Recherche des différents éléments du prolapsus :
■ cystocèle : saillie de la paroi antérieure du vagin qui est doublée de la vessie ;
■ hystérocèle : descente de l’utérus. Cette manœuvre peut être facilitée en tirant sur le col avec une pince de Pozzi ;
■ rectocèle : saillie de la partie postérieure et basse du vagin doublée du rectum ;