Question 85. Elle a mal pendant les rapports, que faire ?
La demande
Le préliminaire
La dyspareunie est le plus souvent d’origine psychosomatique mais il convient de rechercher des causes locales à ces douleurs.
La dyspareunie peut être superficielle d’intromission ou profonde.
Il s’agit d’une consultation difficile, nécessitant du temps, de l’expérience et du tact.
Si le médecin ne sent pas apte, il adresse la patiente à un spécialiste sexologue pour éviter qu’une consultation mal vécue n’aggrave les symptômes de la patiente.
La première consultation
Le médecin procède avec empathie et discrétion à un interrogatoire précis.
Il recherche l’ancienneté des symptômes.
Il aide la patiente à évoquer le vécu de sa sexualité, de l’enfance à ce jour.
Pour l’aider, il peut lui prescrire un anxiolytique.
Il lui explique la nécessité d’un suivi régulier.
Au cours de l’une de ces consultations, il la motive à accepter un examen gynécologique pratiqué avec tact et douceur, sans trop d’insistance, à la recherche de malformations ou de lésions éventuelles.
Selon l’étiologie suspectée, il réalisera des prélèvements bactériologiques, viraux ou mycologiques, il prescrira une échographie pelvienne ou orientera la patiente vers un spécialiste pour un prélèvement histologique.
Le point de vue du gynécologue
La dyspareunie est une douleur génitale provoquée par le rapport sexuel le rendant ainsi difficile. Cette plainte est fréquente, 4 à 28 % des femmes en souffriraient.
La dyspareunie peut être superficielle d’intromission, orificielle ou profonde. Elle est invalidante pour les patientes dont la sexualité est modifiée. Il convient de toujours rechercher un facteur organique pour entreprendre un traitement adapté.
L’interrogatoire recherchera le siège, les facteurs déclenchant, l’intensité, la chronologie, la constance ou la persistance des algies.
L’examen clinique sera doux et progressif, mais il doit être complet et permettre d’éliminer un vaginisme ou de s’orienter vers une étiologie psychique. Il doit laisser supposer un diagnostic après examen de la totalité du tractus génital.
Les dyspareunies orificielles
Les vulvovaginites sont responsables de la plus grande partie des dyspareunies orificielles, le début est aigu et la symptomatologie clinique est souvent simple que ce soit pour une candidose, une trichomonase ou une vaginose à Gardnerella. L’herpès et les Chlamydia sont aussi responsables de dyspareunies. Leur traitement est spécifique et doit faire disparaître la douleur. Parfois les mycoses à répétition pérennisent la gêne et entretiennent la dyspareunie.