83 Syndrome douloureux tibiofibulaire
SYNDROME CLINIQUE
Une douleur ressentie dans l’articulation tibiofibulaire (tibiopéro- nière) est souvent le résultat d’une atteinte articulaire. L’arthrose est la forme la plus fréquente de pathologie entraînant une douleur de cette articulation. La polyarthrite rhumatoïde et les atteintes post-traumatiques sont également des causes fréquentes. L’articulation tibiofibulaire est souvent lésée dans des chutes au cours desquelles le pied est en rotation interne complète et le genou fléchi, ce type de traumatismes entraînant fréquemment une atteinte articulaire post-traumatique. Les causes moins fréquentes sont les suivantes : connectivite, infection, synovite villonodulaire et maladie de Lyme. L’articulation tibiofibulaire est non seulement sensible au développement d’une arthrite, mais également d’une tendinite, d’une bursite et d’une rupture des ligaments, du cartilage et des tendons, toutes ces causes étant responsables d’une douleur et d’une incapacité fonctionnelle.
SIGNES ET SYMPTÔMES
L’examen du genou révèle une douleur à la palpation de sa face latérale. Certains patients peuvent ressentir un grincement ou un bruit sec lors de la mobilisation de l’articulation et une crépitation peut être mise en évidence. Outre la douleur mentionnée ci-dessus, les patients ayant une atteinte de l’articulation tibiofibulaire présentent souvent une réduction progressive de la capacité fonctionnelle avec une limitation de l’amplitude des mouvements de l’articulation, rendant les tâches quotidiennes les plus simples, comme marcher, monter des escaliers, entrer et sortir d’une voiture, assez difficiles. Une raideur ressentie le matin et après une position assise prolongée est un motif de consultation fréquent chez ces patients. Si ces symptômes persistent, un déficit et une fonte musculaire peuvent survenir, et la perte du soutien apporté par les muscles et les ligaments peut rendre l’articulation tibiofibulaire instable. Cette instabilité est particulièrement nette lorsque le patient tente de marcher sur des surfaces inégales ou de monter des escaliers (figure 83.1).