Question 80. Elle a des métrorragies, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Devant toute métrorragie, en période de fécondité, il faut pratiquer un examen clinique et une échographie à la recherche :
■ d’un saignement gravidique ;
■ d’un cancer du col ;
■ d’une anomalie de la cavité utérine :
• un fibrome utérin,
• une adénomyose,
• un polype sous-muqueux,
• un cancer de l’endomètre.
En l’absence de ces anomalies, il s’agit de métrorragies fonctionnelles.
La première consultation
À l’interrogatoire, le médecin se fait préciser l’importance des métrorragies et leur retentissement sur la vie quotidienne de la patiente.
■ Il fait l’examen clinique (cf.Question 1).
■ Il réalise un frottis si nécessaire.
■ Il prescrit une numération globulaire plaquette.
■ Il fait pratiquer un dosage des βhCG et une échographie pelvienne endovaginale.
Ces investigations complémentaires, en précisant le caractère fonctionnel ou organique des ménométrorragies, permettent au médecin de traiter la patiente ou de l’adresser au spécialiste.
Il peut prescrire un traitement symptomatique, à base de fer s’il existe une anémie et de l’acide tranexamique 500mg (Exacyl), à la dose de 6cp/j.
Le point de vue du gynécologue
Il s’agit de métrorragies qui par définition correspondent à des saignements distincts des règles. Les ménométrorragies sont des saignements où la distinction entre les métrorragies et les règles n’est plus possible. Il faut différencier les métrorragies en période d’activité génitale et les saignements post-ménopausiques.
L’interrogatoire
Il précise l’abondance des métrorragies, le retentissement sur l’état général et la gêne occasionnée à la patiente. La prise d’un traitement hormonal (contraception, THS, progestatifs, etc.) ou anticoagulant est recherchée. Un oubli de prise ou une observance irrégulière explique la présence de spottings (saignements faiblement abondants).