8 Céphalée postbrèche durale
SYNDROME CLINIQUE
Que la dure-mère ait été intentionnellement ou accidentellement ponctionnée, le risque de céphalée existe. Le tableau clinique classique de la céphalée postbrèche durale rend son identification aisée si l’on garde à l’esprit cette catégorie de céphalée. Le diagnostic peut être compliqué si le clinicien n’a pas connaissance qu’une ponction durale a pu être effectuée, ou dans le cas rare où ce type de céphalée survient spontanément après une crise d’éternuements ou de toux. L’étiologie des symptômes et des anomalies cliniques associées à la céphalée postponction durale est due à la réduction de la pression du liquide céphalorachidien, provoquée par une fuite continue de liquide hors de l’espace sous-arachnoïdien.
SIGNES ET SYMPTÔMES
Le déclenchement positionnel de la douleur et des autres symptômes associés, par exemple les nausées et les vomissements, qui apparaissent lorsque le patient passe de la position horizontale à la position verticale et qui diminuent lorsque le patient reprend une position horizontale, est une condition sine qua non pour le diagnostic de la céphalée postbrèche durale (figure 8.1). Des antécédents de ponction durale intentionnelle, par exemple lors d’une ponction lombaire, d’une rachianesthésie, ou d’une myélographie, ou de ponction durale accidentelle, survenant au cours d’une anesthésie épidurale mal réalisée ou d’une blessure de la dure-mère au cours d’une chirurgie rachidienne, doivent fortement évoquer un diagnostic de céphalée postbrèche durale. Comme cela a été mentionné, une céphalée posturale spontanée se manifestant de manière similaire à la céphalée postponction durale peut survenir après des crises sévères d’éternuements ou de toux. Il semble que ce type de céphalée soit dû à des déchirures traumatiques de la dure-mère. Dans ce cas, le diagnostic de céphalée postbrèche durale est un diagnostic d’élimination.