7: Symptômes – Explorations



Symptômes – Explorations


La sémiologie est la science des signes. Elle consiste en l’analyse de l’ensemble des manifestations d’une maladie. Elle est le fondement du comportement médical. Aucune exploration, aucun traitement ne peut être envisagé s’il n’y a pas eu préalablement une analyse sémiologique rigoureuse.


Il faut bien distinguer les trois grandes catégories de signes cliniques :



Quatre méthodes permettent ce recueil : l’inspection, la palpation, l’auscultation et la percussion. Ainsi, le tirage est un signe recueilli par l’inspection, une masse ganglionnaire cervicale est un signe détecté par la palpation, une matité est un signe détecté par la percussion et un souffle cardiaque est un signe obtenu par l’auscultation.


Nous nous intéresserons ici aux signes fonctionnels et aux signes physiques en nous limitant pour ces derniers à ceux qui sont détectés par l’inspection. Ce sont eux qu’une infirmière doit pouvoir identifier.



Dyspnée


Données de l’interrogatoire, quantification


La dyspnée est le résultat de l’inadéquation entre l’efficacité de la respiration et la perception par le malade du besoin de respirer. Elle est décrite par les malades comme une respiration pénible, difficile ou inconfortable (essoufflement). Il s’agit d’un signe fonctionnel au centre d’un grand nombre de pathologies. C’est un symptôme subjectif, souvent confondu avec l’asthénie. Au même titre que la douleur ou la fatigue, c’est un symptôme quasiment invérifiable et difficile à quantifier.


Comment caractériser une dyspnée ?


Il faut par l’interrogatoire et par l’examen rechercher systématiquement les modifications de la dyspnée en fonction :



• de l’effort. C’est le principal moment de l’interrogatoire. Lorsque la dyspnée n’apparaît qu’à l’effort il faut se référer à l’échelle suivante qui permet de la quantifier :



• En pratique, on utilise en général une échelle visuelle analogique (échelle de Borg) et c’est essentiellement la variation de la perception de l’essoufflement qui permettra de caractériser l’intensité de la dyspnée d’effort ;


• de la position. Certaines dyspnées n’apparaissent qu’en position couchée : c’est l’orthopnée. Elles sont classiquement en rapport avec une insuffisance cardiaque mais en pratique elles peuvent s’observer aussi au cours des bronchites chroniques décompensées et des états de mal asthmatique (ou asthme aigu grave).


D’autres dyspnées plus rares ne sont observées que lors des passages en position assise ; on parle alors de platypnée (cirrhose, insuffisance respiratoire postpneumonectomie, réouverture de communication interauriculaire par le foramen ovale).


Autres éléments sémiologiques importants :





Grandes orientations diagnostiques


image Dyspnées aiguës





Dyspnées aiguës aux deux temps respiratoires

Dans ces cas-là, l’examen retrouve le plus souvent une polypnée. La liste des causes d’une dyspnée aiguë aux deux temps respiratoires est très longue. Citons les plus grands diagnostics :




image Dyspnées permanentes


Les quatre grands groupes d’étiologies sont les insuffisances respiratoires, les insuffisances cardiaques, les cœurs pulmonaires thromboemboliques et les causes centrales ou métaboliques.







Examens indispensables à faire lors d’une dyspnée


L’examen méticuleux et l’interrogatoire (qui doit être celui de l’entourage si le malade n’est pas en état de répondre aux questions) sont très importants. Ils fournissent une orientation souvent très précise et même, parfois, un diagnostic définitif. Dans les dyspnées aiguës avec signes de gravité, il faut parfois pratiquer des gestes d’urgence sur les seules bases cliniques.


Le bilan minimal pour évaluer une dyspnée aiguë comporte :



Hors urgence, l’exploration d’une dyspnée permanente associera :


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Jul 26, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 7: Symptômes – Explorations

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