Chapitre 7. La pharmacologie et le circuit du médicament
1. Le rôle des aides-soignants/AMP/ASG
L’aide-soignant/AMP/ASG peut assurer la distribution de médicaments lorsqu’il s’agit d’apporter une aide, un soutien à une personne qui a perdu son autonomie. Il faut que les aides-soignants/ASG/AMP aient reçu une information sur les doses prescrites et le moment de leur prise.
Ces dispositions réglementaires ont été confirmées par une décision du Conseil d’État du 22 mai 2002.
2. Le circuit du médicament
Les différentes étapes du circuit d’un médicament sont :
• la prescription d’un médicament par un médecin, sur une ordonnance datée, signée, indiquant la posologie (dose) et les moments de la prise (matin, après le repas…) ;
• la dispensation par le pharmacien de ce médicament ;
• la préparation individuelle des traitements. Elle est réalisée par la personne seule si elle le peut. En établissement, il s’agit le plus souvent du pharmacien ou de l’infirmière qui préparent les piluliers ;
• la distribution est réalisée si la personne a besoin d’être aidée par les infirmières ou aides-soignantes ou aides médico-psychologiques ou ASG.
Fig. 6.6. |
Prise des médicaments |
3. Les procédures de contrôle lors de la distribution
A. La vérification de l’identité de la personne
Pièges à éviter :
• un résident dans une chambre n’est pas forcément le résident de cette chambre ;
• un résident assis à table en salle à manger devant son nom ou son rond de serviette nominatif, n’est pas forcément le bon ;
• les homonymes ;
• les modifications de physionomie (avec et sans prothèse dentaire), ou de morphologie (amaigrissement par dénutrition, prise de poids par œdèmes) ;
• les chambres doubles ou plus : le bon résident n’est pas forcément dans le bon lit ;
• l’interversion dans le rangement des piluliers.
S’assurer que l’identité figurant sur la feuille de traitement correspond à la personne figurant sur le pilulier et à la personne en face du professionnel : comparer la personne en face de soi avec la photo actualisée sur la feuille de traitement et celle sur le pilulier, demander éventuellement de l’aide à une collègue, à l’IDE.
B. La vérification de la prescription par rapport à l’ordonnance initiale (en fonction du mode de distribution)
La vérification se fait à partir de l’ordonnance : l’horaire matin, midi, soir, coucher, autre horaire, avant, pendant, après, entre les repas. Il faut vérifier que le médicament figurant sur l’ordonnance correspond à celui présent dans le pilulier.
Si les médicaments sont sous blisters ; ne pas déconditionner à l’avance pour plusieurs résidents.
C. La vérification de la bonne prise
S’assurer de l’observance médicamenteuse, c’est-à-dire que le médicament est réellement absorbé par le résident.
Pièges à éviter :
• un patient qui vous affirme pouvoir le faire seul, alors qu’il n’en est pas capable (oublie, ne peut boire convenablement, ne peut ouvrir un sachet, « le collectionneur », etc.) ;
• un patient ayant une pathologie psychiatrique chronique : comprimés coincés sous la langue, entre les dents manquantes, sous la prothèse dentaire puis recrachés à votre insu.