7 Céphalée associée à l’artérite temporale
SYNDROME CLINIQUE
Comme son nom l’indique, la céphalée associée à l’artérite temporale (maladie de Horton) est principalement située dans la région des tempes, une douleur secondaire pouvant souvent être ressentie dans les régions frontales et occipitales. La maladie de Horton est une maladie qui se déclenche à partir de la soixantaine, et qui touche presque exclusivement les Blancs, et plus souvent les femmes selon une prédominance de trois femmes pour un homme. Elle fait partie du groupe des artérites gigantocellulaires, car des cellules géantes infiltrent les artères contenant de l’élastine, notamment les artères temporales, ophtalmiques et carotides externes (figure 7.1A). Environ la moitié des patients souffrant de la maladie de Horton présentent également une pseudopolyarthrite rhizomélique (ou rhumatisme inflammatoire des ceintures).
SIGNES ET SYMPTÔMES
Bien que les céphalée soient observées pratiquement chez la totalité des patients souffrant de la maladie de Horton, le signe patho-gnomonique de cette affection est une claudication intermittente de la mâchoire (figure 7.1B). Chez le patient âgé, la douleur maxillaire lors de la mastication doit être considérée comme secondaire à l’arté-rite temporale, sauf éléments infirmant ce diagnostic. S’il existe une forte suspicion clinique, un traitement immédiat à base de corticoïdes doit être mis en œuvre (voir « Traitement »). La raison de la nécessité de cette intervention thérapeutique est le risque d’une détérioration brutale et indolore de la vision d’un œil, secondaire à l’ischémie du nerf optique.
Outre les signes et symptômes mentionnés, les patients souffrant de maladie de Horton présentent des myalgies et une raideur articulaire matinale. Le déficit musculaire associé à une myopathie inflammatoire et à un grand nombre d’autres connectivites est absent de la maladie de Horton, sauf si le patient a reçu une corticothérapie prolongée pour le traitement d’une autre pathologie systémique, notamment la pseudopolyarthrite rhizomélique. Le patient peut également présenter des symptômes généraux non spécifiques, notamment malaises, perte de poids, sueurs nocturnes et dépression.