Chapitre 66 Complications de la myélographie
Définition
• Complications inattendues après myélographie, comprenant : céphalées après la ponction sous-arachnoïdienne, traumatisme des structures neurologiques, crises comitiales, arachnoïdite, injection du produit de contraste hors de la structure prévue, réactions au produit de contraste, tumeur épidermoïde iatrogène.
Clinique
• Les céphalées posturales après la ponction sous-arachnoïdienne sont la complication la plus fréquente après une myélographie. Elles sont caractérisées par une céphalée posturale, des nausées, des vomissements, des acouphènes, des paralysies des nerfs crâniens et des vertiges.
• Les céphalées posturales après ponction sous-arachnoïdienne sont souvent associées à des paralysies des nerfs crâniens, en particulier du VI.
• Les signes et les symptômes dus au traumatisme des structures neurales par l’aiguille sont en rapport avec la structure traumatisée et l’importance du traumatisme – par exemple, une simple piqûre d’aiguille ou une injection intraneurale de produit de contraste.
• L’incidence des crises comitiales est augmentée par la déshydratation et la mise en place par inadvertance du produit de contraste dans les ventricules.
• L’injection du produit de contraste en dehors de l’espace sous-dural et/ou épidural est habituellement asymptomatique.
• L’arachnoïdite se manifeste comme une radiculopathie et/ou une myélopathie.
• Les réactions aux produits de contraste, bien que moins fréquentes avec les produits de contraste non ioniques, peuvent survenir ; elles peuvent aller des réactions anaphylactiques mettant la vie en danger à l’urticaire et au prurit.
• La tumeur épidermoïde iatrogène est causée par l’implantation par inadvertance de cellules cutanées dans l’espace sous-arachnoïdien. Elle se manifeste cliniquement par une radiculopathie et/ou une myélopathie, en fonction de la structure neurale qui est atteinte lors de la croissance de la tumeur.
Épidémiologie
• L’incidence des céphalées après ponction sous-arachnoïdienne est en relation avec le type et la taille de l’aiguille utilisée, avec une incidence d’approximativement 5 % si une aiguille de petite taille (25 gauge), avec une extrémité atraumatique est utilisée.
• L’incidence des céphalées après ponction sous-arachnoïdienne diminue avec l’âge du patient.
• L’incidence des céphalées après ponction sous-arachnoïdienne est plus élevée chez les femmes.
• L’arachnoïdite, bien que rare, survient plus fréquemment chez les patients déshydratés.
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