Chapitre 6. Que faire face à une suspicion de maltraitance ?
1. En cas de suspicion de maltraitance
L’ASG a l’obligation et le devoir de signaler (par voie hiérarchique) tous les cas de maltraitance qu’il sera amené à suspecter ou dont il sera le témoin. En collaboration avec l’infirmière ou seul, il va :
• collecter les données :
– observer les attitudes, les comportements de la personne : les comparer par rapport à son comportement habituel (pleurs, agitation, apathie, agressivité, refus, troubles du sommeil, repli, tristesse…), son comportement change-t-il ? (quand, avec qui, où…), que fait-elle ? (fuite, agressivité, cris…)…,
– écouter attentivement la personne : mots employés, répétés, rapidité du langage…,
– observer son état cutané : bleu, ecchymose, plaie ?
– recueillir le maximum d’informations : auprès de la personne, des collègues, de la famille, des résidents…,
– sécuriser et rassurer : lui parler d’une voix douce et lente, la toucher tendrement, la changer de lieu…,
– l’informer sur la suite : qui va faire quoi, quand, pourquoi, comment ; lui faire comprendre la nécessité d’agir et de signaler ;
• écrire dans le dossier de soins les données recueillies :
– rester le plus objectif possible : décrire les faits avec précision (ce qui a été vu ou entendu),
– privilégier les descriptions détaillées des faits : qui, quand, quoi, comment, où…,
– éviter les jugements de valeur et les interprétations,