Chapitre 6. Les aides techniques, la domotique et la gérontechnologie
1. Les aides techniques
L’utilisation des aides techniques est fonction du stade d’évolution de la maladie. On peut schématiquement distinguer trois situations :
• Situation 1 : la personne a essentiellement des difficultés de planification qui perturbent la réalisation des tâches de la vie quotidienne. À ce stade, il s’agit de favoriser, par un aménagement du logement et quelques aides simples, le repérage dans le temps et l’organisation des tâches quotidiennes :
– aides techniques permettant de simplifier et organiser les tâches quotidiennes. Leur utilisation sera d’autant plus efficace qu’elles seront proposées dès le début des difficultés,
– aides permettant des repères temporels (calendrier électronique, agenda papier et électronique, montre parlante, emploi du temps…),
– repères spatiaux permettant d’identifier un lieu (dessin, logo, post-it, GPS de randon-née…),
– téléphone adapté (grosses touches, touches raccourcies personnalisables avec des photos…). La visiophonie peut également permettre de garder un lien avec les proches, certains de ces systèmes peuvent fonctionner directement sur la télévision.
Dans tous les cas, il est important d’attribuer une place à chaque objet et de veiller à ne pas les déplacer.
• Situation 2 :la personne s’expose à des risques domestiques (brûlures, chutes, fuite…). Pour la prévention des chutes, il est nécessaire de sécuriser les déplacements par l’aménagement du logement et par l’utilisation d’aide à la déambulation :
– aménagements :
– il est impératif de conserver les repères dans un environnement familier (ne pas déplacer des meubles, objets, changer la tapisserie…). En voulant bien faire, on risque de perturber les repères de la personne,
– escaliers : mains courantes des deux côtés dans les escaliers, marches contrastées et antidérapantes,
– éclairage : l’éclairage doit permettre une bonne visibilité en tenant compte de la baisse de l’acuité visuelle chez la personne âgée (150 lux minimum). Il est possible d’installer des détecteurs de présence permettant un éclairage automatique,
– câbles électriques, tapis ne doivent pas être des obstacles,
– réorganiser de manière générale les rangements dans les placards en rangeant les objets couramment utilisés dans des tiroirs et étagères faciles d’accès. En effet, monter sur un escabeau ou une chaise représente un danger supplémentaire,
– le gaz et les plaques électriques peuvent être dangereux pour une personne atteinte de démence : oubli d’éteindre, aucune association entre l’odeur et le gaz, main sur une plaque chaude. C’est l’observation qui conduira à opter pour un autre mode de cuisson. Les plaques à induction diminuent le risque de brûlures et d’incendie. Le micro-onde est d’utilisation facile surtout si la personne l’utilisait avant la maladie,
– les robinets sont munis de mitigeurs thermostatiques,
– aides techniques à la mobilité :
– dans certains cas un déambulateur permet d’assurer l’équilibre. En intérieur il doit être de taille réduite. En extérieur des rollators avec des roues plus importantes sont préférables,
– barres d’appui : ces barres sont utiles dans les zones de transfert afin de sécuriser le passage de la position assise à debout particulièrement dans les environnements où le sol peut être glissant (salle de bains, toilettes),