Chapitre 6. Les activités motrices
1. Définition
Les activités motrices peuvent solliciter tout ou partie de l’activité motrice de base du malade d’Alzheimer, ce qui met son corps en mouvement de façon globale ou segmentée.
Il faut être vigilant aux capacités du malade qui a été évalué par le médecin, le kinésithérapeute, le psychomotricien et/ou l’ergothérapeute. La participation plus ou moins active dépend du degré d’autonomie physique et de compréhension des malades.
Fig. 7.3. |
Atelier gymnastique. |
La marche est une activité motrice tout comme la gymnastique douce. Même s’ils ne sont pas spécifiques de la maladie d’Alzheimer, les troubles de l’équilibre concernent une majorité de personnes âgées, du fait de la baisse de l’efficience des systèmes sensoriel, moteur et vestibulaire. La marche est fragilisée, les risques de chute s’intensifient ce qui justifie l’organisation de cette activité de stimulation motrice.
L’ASG peut avoir un rôle important dans l’accompagnement de la déambulation. En effet, la marche « automatique » du déambulant enferme le patient dans son parcours de déam- bulation.
2. Objectifs
Les activités motrices permettent de :
• participer au maintien des fonctions musculaires et ostéo-articulaires, support essentiel d’une bonne motricité ;
• limiter la perte d’autonomie, aussi bien pour la mobilité que pour les gestes de la vie quotidienne ;
• découvrir un autre mode de communication et de relation (accompagnement de la marche du déambulant) ;
• participer à la valorisation et à la socialisation par les activités motrices en groupe.
3. Méthode
Les activités se basent sur des exercices qui mobilisent les différentes parties corporelles. Cela correspond à la réalisation même partielle de mouvements avec ou sans support matériel. Il est possible d’être assis ou debout en fonction des possibilités de chacun.
À domicile, elles peuvent se réaliser dans le cadre d’une activité de la vie quotidienne.
L’utilisation de matériel comme des balles ou ballons, des bâtons, des cordes peuvent être le prétexte à donner du sens aux mouvements proposés. Ces activités permettent d’évaluer les difficultés liées à la perte de mobilité et/ou d’amplitude mais surtout de valoriser l’expression, des potentialités de la personne.
GYMNASTIQUE DOUCE
Objectif
Il s’agit de solliciter la mobilisation du maximum de parties du corps dans un respect des capacités de chacun, les exercices proposés se rattachant aux diverses articulations du corps : cou, épaules, colonne vertébrale, bassin (pôles articulaires principaux), coude, poignet, doigts, genou, chevilles, orteils…
Critères d’inclusion
◗ Les malades doués d’un minimum de capacités attentionnelles avec peu de troubles de la compréhension et de déficience motrice.
◗ Prendre en compte les autres pathologies qui pourraient entraîner une contre-indication à la pratique de cette activité.
Critères d’exclusion
Les malades présentant un niveau faible de compréhension, une distractibilité importante, des troubles praxiques évolués, certains troubles gnosiques.
Méthodologie
Position initiale : assis, le dos décollé du dossier et bien droit, la tête dans le prolongement de la colonne vertébrale. Les exercices sont adaptés afin que tous les résidents même en fauteuil puissent participer.
Les pieds sont bien à plat sur le sol et écartés de la largeur du bassin. Les mains sont posées sur les genoux.