La paroi des voies aériennes proximales joue un rôle important dans la capacité des bronches à se maintenir durablement ouvertes et propres. Elles peuvent également réguler leur diamètre en fonction des besoins (à l’effort par exemple). Elles jouent un rôle important dans le filtrage de l’air, en particulier pour les plus grosses particules, notamment par le biais de la sécrétion de mucus qui « piégera » les particules exogènes à éliminer (figure 6.2). La trachée se divise en deux bronches souches (gauche et droite) au niveau de la carène (figure 6.3), qui donnent naissance à trois souches lobaires à droite et deux à gauche (figure 6.1). Les divisions suivantes donneront des bronches segmentaires, puis sous-segmentaires. L’air arrive enfin au niveau de l’unité fonctionnelle fondamentale du poumon : l’alvéole (figure 6.5). Là, l’oxygène diffuse sur les globules rouges qui se libèrent de leur gaz carbonique, à travers la membrane alvéolocapillaire. Ces unités alvéolaires ne sont pas passives. Elles sont le siège d’un ultime filtrage immunologique, grâce à la présence de macrophages alvéolaires en grande quantité, qui visent surtout à phagocyter et détruire ces particules exogènes sans induire de trop fortes réactions immunitaires. Elles sont tapissées de pneumocytes qui sécrètent un liquide, le surfactant, assurant un bon équilibre entre les alvéoles (il diminue « la tension de surface », et joue également un rôle de défense local). L’artère pulmonaire va suivre des divisions successives jusqu’aux capillaires pulmonaires, qui seront donc en contact très étroit avec les alvéoles. Le sang bien oxygéné retourne vers le cœur gauche par les veines pulmonaires, afin que le ventricule gauche puisse assurer une distribution efficace, à haute pression, vers tous les autres organes (figure 6.6). Tableau 6.1 Résultats normaux des gaz du sang. Une fois l’oxygène dans l’alvéole transféré au sang, il se lie à l’hémoglobine contenue dans les globules rouges. On mesure la quantité d’O2 dans le sang par la mesure de la pression artérielle en oxygène, notée PaO2 (pression artérielle en oxygène). Ses valeurs normales sont comprises entre 80 et 100 mmHg environ. Cette PaO2 peut être reflétée de manière plus ou moins fiable par la saturation artérielle en oxygène (SaO2), que l’on peut approcher par la mesure de la saturation au saturomètre. La relation entre PaO2 et SaO2 est donnée par la courbe de dissociation de l’hémoglobine (figure 6.7).
Anatomie – Physiologie
Anatomie intégrée fonctionnelle de l’appareil respiratoire
Trachée et bronches proximales
Alvéoles
Poumon et vascularisation
Physiologie de l’appareil respiratoire
Gaz du sang (tableau 6.1)
Valeurs mesurées
Valeurs dérivées
pH : 7,38 à 7,42
PaO2 : 80 à 100 mmHg
SaO2 : ≥ 97 %
PaCO2 : 38 à 42 mmHg
Bicarbonates : 22 à 26 mEq/L
Oxygène